« AVC : plus d'hospitalisations mais moins de décès »
Posté le 22/02/2017 à 11:04
Le Parisien note en effet que « de 2008 à 2014, le taux de patients hospitalisés pour AVC ischémique a augmenté de 14,3% chez les moins de 65 ans et baissé de 2,1% chez les 65 ans et plus. En revanche, pour les AVC hémorragiques, le taux a peu évolué (+2,0%), selon une étude [...] publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) ».
Le quotidien remarque que « ces chiffres correspondent à l'évolution relevée entre 2002 et 2008 où la proportion des AVC chez les moins de 65 ans avait augmenté de 10,8% », et ajoute que « sur les 110.438 patients hospitalisés en 2014, 25% avaient moins de 65 ans. À structure d'âge identique, le taux était 1,5 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes, quel que soit le type d'AVC ».
Le Parisien précise toutefois qu'« une baisse significative de la létalité hospitalière a été observée pour l'ensemble des AVC (-11,1%), grâce notamment à la mise en œuvre du plan AVC et la prise en charge rapide en soins intensifs. Cette baisse était plus marquée pour les AVC ischémiques (-12,5%), en particulier chez les hommes (-14,3% contre -11,3% chez les femmes), que pour les AVC hémorragiques (-5,4%) ».
Le journal relève qu'« en 2013, 31.346 décès par AVC ont été comptabilisés, dont 58,5% de femmes. Entre 2008 et 2013, le taux de mortalité par AVC a diminué de 13,1% ».
Le Parisien indique par ailleurs que « l'étude révèle de grandes disparités régionales en termes d'hospitalisations. En 2014, la Guyane et La Réunion affichaient les taux les plus élevés, supérieurs de plus de 28% à la moyenne nationale pour les AVC ischémiques et les AVC hémorragiques ».
« En métropole, les taux de patients hospitalisés pour AVC ischémique les plus élevés étaient observés en Bretagne (137,9/100.000) et dans les Hauts-de-France (133,1/100.000) et les plus bas en Corse (83,7/100.000), Provence-Alpes-Côte d'Azur (92,7/100.000) et Auvergne-Rhône-Alpes (99,3/100.000) », continue le journal.
Le Parisien note que « conjugués aux facteurs de risque connus comme le diabète, l'obésité, le tabagisme, la consommation de cannabis et les alcoolisations, d'autres critères plus récemment décrits comme l'utilisation de certaines drogues récréatives (cocaïne...) ou la pollution de l'air, pourraient également être impliqués, selon l'étude ».
Le quotidien observe en outre que « près de 46% des personnes de moins de 60 ans ayant survécu à AVC déclarent avoir été limitées dans leurs activités quotidiennes pendant au moins 6 mois du fait de l'événement. De plus, entre 30 et 50% des patients jeunes, victimes d'AVC, ne peuvent reprendre leur activité professionnelle et près de 10% restent dépendants pour au moins une activité de la vie quotidienne ».