« Cette question est au cœur du programme de recherche européen Medit-Ageing dont les plus récents résultats témoignent d'un impact positif sur les capacités de régulation attentionnelles et socio-émotionnelles et montrent le rôle essentiel de deux zones cérébrales précises », révèle Alexandra Bresson dans Version Femina.
« Afin de prévenir la survenue de démences chez les personnes âgées, les stratégies d'intervention récentes sont de plus en plus orientées vers l'amélioration du mode de vie des seniors. Elles comprennent notamment de la stimulation cognitive, de l'activité physique, un régime alimentaire sain et des recommandations cardiovasculaires. Cependant, les facteurs psychoaffectifs comme la dépression, le stress ou l'anxiété ne font pas l'objet d'interventions préventives dédiées », indique la journaliste.
« A ce titre, un entraînement mental ciblant la régulation du stress, de l'anxiété et de l'attention, comme par exemple la méditation en pleine conscience, peut se révéler être un outil bénéfique », assure-t-elle.
« En permettant une réduction du stress, de l'anxiété, des émotions négatives et des problèmes de sommeil qui ont tendance à s'accentuer avec l'âge, cette pratique reposant sur le fait de porter attention au moment présent de façon volontaire et sans jugement pourrait réduire les effets néfastes de ces facteurs et avoir un effet positif sur le vieillissement cérébral », explique l'article.
« Des chercheurs de l'Inserm ont d'ores et déjà démontré en 2017 chez 73 personnes âgées de 65 ans en moyenne ayant passé des examens d'imagerie cérébrale que les « experts en méditation » (avec 15.000 à 30.000 heures de méditation à leur actif) présentaient des différences significatives au niveau de certaines régions du cerveau. En effet, l'insula et le cortex cingulaire antérieur seraient des régions du cerveau spécifiquement sensibles à l'entraînement à la méditation : connectées l'une à l'autre, elles sont impliquées notamment dans la conscience de soi, ainsi que le traitement et la régulation de l'attention, des émotions et de l'empathie », rappelle la journaliste.
« Or, l'insula et le cortex cingulaire antérieur sont spécialement sensibles au vieillissement : il a été montré que, chez des personnes âgées expertes dans la pratique de la méditation, le volume de matière grise ainsi que le métabolisme du glucose (processus physiologique essentiel au bon fonctionnement du cerveau) étaient plus importants que chez des personnes ne pratiquant pas la méditation », souligne-t-elle.
« En partant de ce constat, une équipe de chercheurs membres du groupe de recherche européen Medit-Ageing coordonné par l'Inserm s'est intéressée au potentiel bénéfice physiologique, cognitif et émotionnel de la méditation chez les seniors », poursuit-elle.
« Leur étude [a été] publiée dans la revue JAMA Neurology », précise-t-elle. « Au sein de l'essai clinique Age-Well regroupant 136 participant(e)s de 65 ans ou plus sans pathologie, les chercheurs ont mesuré l'impact d'une intervention de méditation de 18 mois sur le volume et la perfusion tissulaire (processus physiologique d'alimentation d'un organe en nutriments et oxygène nécessaires à son métabolisme) de l'insula et du cortex cingulaire antérieur », détaille l'article.
« À l'issue des 18 mois d'intervention, les chercheurs n'ont pas observé de différence de volume ou de perfusion du cortex cingulaire ou de l'insula chez le groupe pratiquant la méditation par rapport aux groupes contrôles », ajoute-t-il.
« Le fait qu'aucune différence anatomique n'ait été observée entre ces deux groupes pourrait indiquer que, si la méditation peut modifier le volume de cerveaux plus jeunes et plus plastiques, 18 mois d'entraînement à la méditation ne sont pas suffisants pour modifier les effets du vieillissement », analyse Gaël Chételat, membre du laboratoire Physiopathologie et imagerie des maladies neurologiques (Inserm/Université de Caen Normandie).
Mais, « si les résultats de mesure du volume sont strictement négatifs, ceux de la perfusion montrent une tendance en faveur de la méditation qu'il pourrait être intéressant d'explorer sur un temps d'intervention plus long et/ou avec un échantillon de population plus important », précise la chercheuse. « L'équipe de recherche a par conséquent mis en place un suivi sur 4 ans des participants à cet essai, pour analyser les éventuels effets à long terme », note Version Femina.
« À l'inverse, des différences ont été observées sur des mesures comportementales entre le groupe «méditation» et celui «apprentissage de l'anglais», avec une meilleure régulation de l'attention et des capacités socio-émotionnelles chez les participants au groupe de méditation », rapporte Alexandra Bresson.
« La pratique de la méditation montre ici son réel bénéfice sur la santé mentale des personnes âgées, avec une amélioration de paramètres propres au bien-être et à l'épanouissement, mais aussi au maintien des capacités attentionnelles et socio-émotionnelles. », ajoute Antoine Lutz, responsable de l'axe Méditation de l'étude.
Actu / Revue de Presse
« Démence : peut-on la prévenir grâce à la méditation ? Des chercheurs français veulent savoir »
Posté le 29/10/2022 à 05:28
« Médecins à le retraite exonérés de cotisation : "On met des rustines sans traiter le problème de fond"
Posté le 29/10/2022 à 05:14
Elisabeth Pierson note à son tour dans Le Figaro qu'« interrogé sur la pénurie de médecins sur France 2 mercredi soir, le chef de l'État a annoncé une nouvelle mesure pour mettre à contribution les praticiens retraités ».
Emmanuel Macron a ainsi déclaré que « tous les médecins qui arrivent à la retraite, on va leur permettre (...) de pouvoir continuer leur activité et de garder tous les revenus qui sont les leurs pour eux, sans payer de cotisations retraites nouvelles ».
« En d'autres termes, les médecins à partir de 67 ans pourront cumuler deux revenus, la retraite à taux plein et le salaire des heures exercées », relève la journaliste.
Elle livre la réaction du Dr Gérald Galliot, 71 ans, généraliste qui « continue d'effectuer des heures de gardes de régulation - essentiellement le week-end - au SAMU de Dreux » : « C'est une juste décision. Actuellement, je continue à payer mes cotisations de retraite alors qu'elles ne m'apportent pas de points supplémentaires. Les charges perdurent, mais sans augmentation des revenus. [...] L'idée n'est pas récente. Ça fait au moins 5 ans que les syndicats la réclamaient ».
Yves Decalf, président du syndicat national des médecins concernés par la retraite (SN-MCR), évoque quant à lui un « levier d'incitation intéressant » et « un point très positif pour faire face la pénurie de médecins ».
Elisabeth Pierson remarquer toutefois que « si l'idée est, sans surprise, bien accueillie par les concernés, sera-t-elle incitative pour en attirer d'autres ? Le Dr Jean-Michel Cattier, qui exerce en Haute-Vienne dans une commune rurale de 1000 habitants, en doute ».
Le médecin déclare que « peu de médecins souhaitent poursuivre leurs activités après 67 ans compte tenu des difficultés actuelles exercice de la médecine ».
Le Dr Galliot note quant à lui que « cette décision-là ne va pas résoudre le problème. Je trouve cela anormal qu'on demande à des gens de plus de 65 ans de continuer de travailler, alors que les jeunes ne veulent plus exercer la médecine libérale. On continue à mettre des rustines sans traiter le problème de fond ».
Un médecin généraliste du Lot-et-Garonne remarque pour sa part : « La déshérence dans l'accès aux soins est telle que je n'ai guère envie de continuer au-delà de la retraite. [...] L'insatisfaction dans le métier est de plus en plus grande. Nous avons une population âgée, pour laquelle les professionnels de santé manquent terriblement, particulièrement les spécialistes. [...] Je suis tiraillé par le sentiment d'abandonner mes patients, mais effectivement, cela ne donne pas envie de rester ».
Emmanuel Macron a ainsi déclaré que « tous les médecins qui arrivent à la retraite, on va leur permettre (...) de pouvoir continuer leur activité et de garder tous les revenus qui sont les leurs pour eux, sans payer de cotisations retraites nouvelles ».
« En d'autres termes, les médecins à partir de 67 ans pourront cumuler deux revenus, la retraite à taux plein et le salaire des heures exercées », relève la journaliste.
Elle livre la réaction du Dr Gérald Galliot, 71 ans, généraliste qui « continue d'effectuer des heures de gardes de régulation - essentiellement le week-end - au SAMU de Dreux » : « C'est une juste décision. Actuellement, je continue à payer mes cotisations de retraite alors qu'elles ne m'apportent pas de points supplémentaires. Les charges perdurent, mais sans augmentation des revenus. [...] L'idée n'est pas récente. Ça fait au moins 5 ans que les syndicats la réclamaient ».
Yves Decalf, président du syndicat national des médecins concernés par la retraite (SN-MCR), évoque quant à lui un « levier d'incitation intéressant » et « un point très positif pour faire face la pénurie de médecins ».
Elisabeth Pierson remarquer toutefois que « si l'idée est, sans surprise, bien accueillie par les concernés, sera-t-elle incitative pour en attirer d'autres ? Le Dr Jean-Michel Cattier, qui exerce en Haute-Vienne dans une commune rurale de 1000 habitants, en doute ».
Le médecin déclare que « peu de médecins souhaitent poursuivre leurs activités après 67 ans compte tenu des difficultés actuelles exercice de la médecine ».
Le Dr Galliot note quant à lui que « cette décision-là ne va pas résoudre le problème. Je trouve cela anormal qu'on demande à des gens de plus de 65 ans de continuer de travailler, alors que les jeunes ne veulent plus exercer la médecine libérale. On continue à mettre des rustines sans traiter le problème de fond ».
Un médecin généraliste du Lot-et-Garonne remarque pour sa part : « La déshérence dans l'accès aux soins est telle que je n'ai guère envie de continuer au-delà de la retraite. [...] L'insatisfaction dans le métier est de plus en plus grande. Nous avons une population âgée, pour laquelle les professionnels de santé manquent terriblement, particulièrement les spécialistes. [...] Je suis tiraillé par le sentiment d'abandonner mes patients, mais effectivement, cela ne donne pas envie de rester ».
Les déserts médicaux . Le Monde
Posté le 27/09/2022 à 13:38
Camille Stromboni note dans Le Monde que « rétablir l'accès aux soins pour l'ensemble des citoyens constitue la principale ambition affichée par le gouvernement dans le cadre de la concertation consacrée à la santé qui doit être lancée le 3 octobre. Outre l'hôpital en crise, les déserts médicaux vont, à coup sûr, se retrouver au cœur des discussions ».
La journaliste précise : « Pas question de se prononcer sur la conflictuelle question de la remise en cause de la liberté d'installation des libéraux - chiffon rouge pour la profession - que des élus locaux ou encore des parlementaires posent toujours plus fortement ces derniers mois ».
Elle explique que « le manque de médecins généralistes concentre bien souvent les alertes, mais la désertification chez les spécialistes, dont témoignent de nombreux Français qui n'arrivent plus à trouver de rendez-vous et vont parfois jusqu'à renoncer à se soigner, paraît tout aussi préoccupante ».
Camille Stromboni observe ainsi que « selon un indicateur [...], réalisé par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron dans le cadre de travaux pour l'Association des maires ruraux de France, la chute s'est poursuivie ces 10 dernières années. Et parfois plus fortement encore qu'en médecine générale ».
La journaliste relève notamment que « pour ce qui est de la densité, le nombre de professionnels de ville (libéraux ou en exercice mixte) est ainsi passé de 68,4 pour 100.000 habitants en 2012 à 65,5 en 2022 dans une dizaine de spécialités les plus «courantes» (pédiatrie, gynécologie médicale, gynécologie-obstétrique, psychiatrie, ophtalmologie, dermatologie, rhumatologie, cardiologie, oto-rhino-laryngologie, gastro-entérologie, radiologie, anesthésie-réanimation) ».
Elle note que « les trois quarts des 101 départements se trouvent toujours à un taux inférieur à la densité moyenne. Mais si 22 départements se situaient en 2012 sous le seuil critique, selon le chercheur, de 40 spécialistes pour 100.000 habitants, ils sont désormais près du double ».
Emmanuel Vigneron souligne ainsi : « On ne prétend pas qu'il faut des spécialistes de tout partout. Mais la densité moyenne peut au moins constituer un minimum, un point de repère, un objectif. On voit bien alors, au regard du nombre de départements qui ne l'atteignent même pas, la nécessité d'un rééquilibrage ».
Camille Stromboni remarque que « les territoires ruraux, premiers touchés par la désertification, sont aussi ceux qui subissent la plus forte dégradation sur la décennie qui vient de s'écouler, de la Creuse, qui enregistre la baisse la plus extrême de 35%, aux Vosges en passant par l'Indre, la Charente ou encore le Tarn ».
« Apparaissent désormais aussi dans la liste des départements en grande souffrance des espaces plus mixtes, semi-urbains, comprenant parfois une grande ville ou plusieurs villes moyennes, comme le Pas-de-Calais, avec l'agglomération de Calais, ou encore la Manche avec Cherbourg », continue la journaliste.
« A l'inverse, dans la vingtaine de départements qui demeurent à un niveau supérieur à la densité moyenne figurent principalement ceux des métropoles, de Paris à Lyon en passant par Bordeaux, ainsi que le sud de la France », ajoute-t-elle.
Camille Stromboni souligne que « les écarts vont [...] grandissant, avec des taux extrêmement faibles, de 20 à 30 spécialistes pour 100.000 habitants dans l'Eure ou encore en Haute-Loire, contre 100 à 120 médecins comptabilisés dans les bassins les mieux pourvus, en Gironde, dans les Bouches-du-Rhône ou encore les Alpes-Maritimes. Sans citer Paris, qui explose tous les scores avec 219 spécialistes pour 100.000 habitants ».
La journaliste remarque en outre que « certaines spécialités voient leur densité s'effondrer plus que d'autres lors de cette dernière décennie : ? 17% chez les gynécologues, ? 18% chez les rhumatologues ou encore ? 19% chez les dermatologues... la dégringolade y est ainsi plus élevée que chez les généralistes (? 9%). Quelques spécialités connaissent tout de même une progression, comme l'anesthésie (+ 8%), la radiologie (+ 7%) et la cardiologie (+ 7%) ».
Camille Stromboni observe qu'« à l'accessibilité géographique s'ajoute la question de l'accessibilité financière, en particulier chez les spécialistes. Avec une barrière invisible : l'importance du «secteur 2», soit des spécialistes effectuant des dépassements d'honoraires. [...] Selon l'Assurance-maladie, si 95% des médecins généralistes sont en secteur 1 en 2021, plus de 50% des spécialistes sont en secteur 2. Un chiffre qui n'a cessé de progresser depuis 20 ans ».
La journaliste précise : « Pas question de se prononcer sur la conflictuelle question de la remise en cause de la liberté d'installation des libéraux - chiffon rouge pour la profession - que des élus locaux ou encore des parlementaires posent toujours plus fortement ces derniers mois ».
Elle explique que « le manque de médecins généralistes concentre bien souvent les alertes, mais la désertification chez les spécialistes, dont témoignent de nombreux Français qui n'arrivent plus à trouver de rendez-vous et vont parfois jusqu'à renoncer à se soigner, paraît tout aussi préoccupante ».
Camille Stromboni observe ainsi que « selon un indicateur [...], réalisé par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron dans le cadre de travaux pour l'Association des maires ruraux de France, la chute s'est poursuivie ces 10 dernières années. Et parfois plus fortement encore qu'en médecine générale ».
La journaliste relève notamment que « pour ce qui est de la densité, le nombre de professionnels de ville (libéraux ou en exercice mixte) est ainsi passé de 68,4 pour 100.000 habitants en 2012 à 65,5 en 2022 dans une dizaine de spécialités les plus «courantes» (pédiatrie, gynécologie médicale, gynécologie-obstétrique, psychiatrie, ophtalmologie, dermatologie, rhumatologie, cardiologie, oto-rhino-laryngologie, gastro-entérologie, radiologie, anesthésie-réanimation) ».
Elle note que « les trois quarts des 101 départements se trouvent toujours à un taux inférieur à la densité moyenne. Mais si 22 départements se situaient en 2012 sous le seuil critique, selon le chercheur, de 40 spécialistes pour 100.000 habitants, ils sont désormais près du double ».
Emmanuel Vigneron souligne ainsi : « On ne prétend pas qu'il faut des spécialistes de tout partout. Mais la densité moyenne peut au moins constituer un minimum, un point de repère, un objectif. On voit bien alors, au regard du nombre de départements qui ne l'atteignent même pas, la nécessité d'un rééquilibrage ».
Camille Stromboni remarque que « les territoires ruraux, premiers touchés par la désertification, sont aussi ceux qui subissent la plus forte dégradation sur la décennie qui vient de s'écouler, de la Creuse, qui enregistre la baisse la plus extrême de 35%, aux Vosges en passant par l'Indre, la Charente ou encore le Tarn ».
« Apparaissent désormais aussi dans la liste des départements en grande souffrance des espaces plus mixtes, semi-urbains, comprenant parfois une grande ville ou plusieurs villes moyennes, comme le Pas-de-Calais, avec l'agglomération de Calais, ou encore la Manche avec Cherbourg », continue la journaliste.
« A l'inverse, dans la vingtaine de départements qui demeurent à un niveau supérieur à la densité moyenne figurent principalement ceux des métropoles, de Paris à Lyon en passant par Bordeaux, ainsi que le sud de la France », ajoute-t-elle.
Camille Stromboni souligne que « les écarts vont [...] grandissant, avec des taux extrêmement faibles, de 20 à 30 spécialistes pour 100.000 habitants dans l'Eure ou encore en Haute-Loire, contre 100 à 120 médecins comptabilisés dans les bassins les mieux pourvus, en Gironde, dans les Bouches-du-Rhône ou encore les Alpes-Maritimes. Sans citer Paris, qui explose tous les scores avec 219 spécialistes pour 100.000 habitants ».
La journaliste remarque en outre que « certaines spécialités voient leur densité s'effondrer plus que d'autres lors de cette dernière décennie : ? 17% chez les gynécologues, ? 18% chez les rhumatologues ou encore ? 19% chez les dermatologues... la dégringolade y est ainsi plus élevée que chez les généralistes (? 9%). Quelques spécialités connaissent tout de même une progression, comme l'anesthésie (+ 8%), la radiologie (+ 7%) et la cardiologie (+ 7%) ».
Camille Stromboni observe qu'« à l'accessibilité géographique s'ajoute la question de l'accessibilité financière, en particulier chez les spécialistes. Avec une barrière invisible : l'importance du «secteur 2», soit des spécialistes effectuant des dépassements d'honoraires. [...] Selon l'Assurance-maladie, si 95% des médecins généralistes sont en secteur 1 en 2021, plus de 50% des spécialistes sont en secteur 2. Un chiffre qui n'a cessé de progresser depuis 20 ans ».
Prescrire de l'activité physique
Posté le 27/09/2022 à 13:36
Afin de contribuer à son essor comme thérapeutique non médicamenteuse, la Haute Autorité de Santé publie un nouveau guide de prescription et de consultation et des fiches d'aide à la prescription de l'activité physique déclinées par pathologie.
Fin de l'interdiction générale et absolue de publicité pour les médecins
Posté le 12/01/2021 à 17:28
Le Décret n° 2020-1662 du 22 décembre 2020 (publié ce 24 décembre 2020 au JO) portant modification du Code de déontologie des médecins et relatif à leur communication professionnelle assouplit les règles applicables aux médecins en matière d'information et de publicité, en modifiant les dispositions du code de déontologie qui leur sont applicables, notamment sur internet.
La mention du Code de la Santé Publique qui interdisait "tous procédés directs ou indirects de publicité" a disparu, permettant ainsi à la France de se conformer au droit européen.
Que retenir ?
Le médecin est libre de communiquer au public, par tout moyen, y compris sur un site internet, des informations de nature à contribuer au libre choix du praticien par le patient, relatives notamment à ses compétences et pratiques professionnelles, à son parcours professionnel et aux conditions de son exercice. Cette communication doit être loyale et honnête, ne pas faire pas appel à des témoignages de tiers, et ne pas reposer sur des comparaisons avec d'autres médecins ou établissements et n'incite pas à un recours inutile à des actes de prévention ou de soins. Le site internet doit également informer les patients sur les honoraires et tarifs.
Lors de son installation ou d'une modification de son exercice, le médecin peut publier sur tout support des annonces en tenant compte des recommandations émises par le Conseil National de l'Ordre des Médecins.
Si les interdictions de publicité sont supprimées, il est cependant demandé aux professionnels de s'exprimer avec prudence lorsqu'ils le font publiquement, en particulier sur les réseaux sociaux. Le médecin pourra, par tout moyen, y compris sur un site internet, communiquer au public ou à des professionnels de santé, à des fins éducatives ou sanitaires, des informations scientifiquement étayées sur des questions relatives à sa discipline ou à des enjeux de santé publique.
Par ailleurs, le décret réécrit l'article du Code de déontologie consacré à l'information du public pour y ajouter le terme « scientifique ». Ainsi, lorsque le médecin participe à une action d'information du public à caractère éducatif, scientifique ou sanitaire, quel qu'en soit le moyen de diffusion, il ne fait état que de données confirmées, fait preuve de prudence et a le souci des répercussions de ses propos auprès du public. Il ne vise pas à tirer profit de son intervention dans le cadre de son activité professionnelle, ni à en faire bénéficier des organismes au sein desquels il exerce ou auxquels il prête son concours ni à promouvoir une cause qui ne soit pas d'intérêt général.
Enfin, il est interdit aux professionnels d'obtenir un référencement numérique contre paiement.
Lien : https://news.csmf.org/csmf-actu-droit-du-13-octobre-2020/wlbRJQAnoR/ha3vDhnIcOGj/B2IGkr3j7zlKsKrAJgym/LME9W82nCgT9sJLa mention du Code de la Santé Publique qui interdisait "tous procédés directs ou indirects de publicité" a disparu, permettant ainsi à la France de se conformer au droit européen.
Que retenir ?
Le médecin est libre de communiquer au public, par tout moyen, y compris sur un site internet, des informations de nature à contribuer au libre choix du praticien par le patient, relatives notamment à ses compétences et pratiques professionnelles, à son parcours professionnel et aux conditions de son exercice. Cette communication doit être loyale et honnête, ne pas faire pas appel à des témoignages de tiers, et ne pas reposer sur des comparaisons avec d'autres médecins ou établissements et n'incite pas à un recours inutile à des actes de prévention ou de soins. Le site internet doit également informer les patients sur les honoraires et tarifs.
Lors de son installation ou d'une modification de son exercice, le médecin peut publier sur tout support des annonces en tenant compte des recommandations émises par le Conseil National de l'Ordre des Médecins.
Si les interdictions de publicité sont supprimées, il est cependant demandé aux professionnels de s'exprimer avec prudence lorsqu'ils le font publiquement, en particulier sur les réseaux sociaux. Le médecin pourra, par tout moyen, y compris sur un site internet, communiquer au public ou à des professionnels de santé, à des fins éducatives ou sanitaires, des informations scientifiquement étayées sur des questions relatives à sa discipline ou à des enjeux de santé publique.
Par ailleurs, le décret réécrit l'article du Code de déontologie consacré à l'information du public pour y ajouter le terme « scientifique ». Ainsi, lorsque le médecin participe à une action d'information du public à caractère éducatif, scientifique ou sanitaire, quel qu'en soit le moyen de diffusion, il ne fait état que de données confirmées, fait preuve de prudence et a le souci des répercussions de ses propos auprès du public. Il ne vise pas à tirer profit de son intervention dans le cadre de son activité professionnelle, ni à en faire bénéficier des organismes au sein desquels il exerce ou auxquels il prête son concours ni à promouvoir une cause qui ne soit pas d'intérêt général.
Enfin, il est interdit aux professionnels d'obtenir un référencement numérique contre paiement.
Mots-clés : publicité, déontologie
Tribune pour un cannabis médical : «Nous attendons des décisions politiques fortes» Dans une tribune que nous dévoilons, médecins, sociétés savantes, associations demandent au gouvernement de tenir ses engagements en mettant en place dès janvier l'expérim
Posté le 02/10/2020 à 18:20
Lien : http:/www.leparisien.fr/societe/sante/tribune-pour-un-cannabis-medical-nous-attendons-des-decisions-politiques-fortes-08-09-2020-8380920.phpLes médecins prêts à ferrailler pour une revalorisation de la consultation
Posté le 07/09/2020 à 10:32
Solveig Godeluck observe dans Les Echos que « le 19 août, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a écrit au nouveau directeur de l'Assurance-maladie, Thomas Fatome, pour lui demander d'ouvrir plusieurs négociations conventionnelles avec les professionnels de santé «dès la fin de l'été» ».
La journaliste note que « cette lettre de cadrage [...] suscite déjà des remous chez les médecins. L'enjeu pour ces derniers est d'obtenir une revalorisation de l'acte individuel (la dernière date d'il y a 4 ans), alors que les pouvoirs publics promeuvent des rémunérations collectives ou forfaitaires ».
Solveig Godeluck explique que « la première négociation, interprofessionnelle, vise à accélérer la structuration des libéraux en communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Il y a deux ans, Emmanuel Macron a formulé le vœu que l'exercice isolé devienne l'exception en 2022. Un premier accord interprofessionnel a permis de pérenniser les ressources de ces structures libérales. Il s'agit à présent, entre autres, de financer la préparation aux «menaces et crises sanitaires graves» et la prise en charge des «urgences sanitaires» ».
« Le gouvernement veut également soutenir financièrement les efforts de coordination entre soignants sur le terrain. Mais avec deux exigences : «conforter le rôle pivot des CPTS», «et ne pas aboutir à la mise en place d'une rémunération individuelle pour des coopérations qui ne seraient pas structurées à l'échelle d'une patientèle» », relève la journaliste.
Elle note que « le syndicat SML s'élève contre cette «nouvelle étape d'étatisation par les territoires», qui «ne finance que les structures au détriment des actes et des soins médicaux» ». Jean-Paul Ortiz, président du syndicat CSMF, déclare quant à lui : « Notre priorité, c'est bien le paiement à l'acte. Nous voulons une revalorisation, comme les médecins hospitaliers avec le Ségur », « en soulignant que les cabinets doivent supporter des coûts supplémentaires depuis le coronavirus : plexiglas, masques, chiffons stérilisants, etc. », ajoute Solveig Godeluck.
Elle poursuit : « La deuxième négociation ne concerne que les médecins. Ils vont devoir organiser avec l'Assurance-maladie la prise en charge des soins non programmés en ville, qui sont le talon d'Achille du système de santé ».
La journaliste indique que « leur implication [...] sera valorisée, promet Olivier Véran ». Le ministre indique cependant que cela « ne devra pas passer par une évolution généralisée de la rémunération à l'acte directe. Je souhaite que soient trouvées des solutions de financement au résultat ».
Le SML réagit : « Cette posture révèle le projet profond du gouvernement de faire glisser la médecine libérale dans un système étatique et de capitation ».
Solveig Godeluck remarque que « le ministère indique [...] qu'il veut bien revaloriser la consultation pour certaines spécialités qui facturent peu d'actes techniques, gynécologues, pédiatres ou psychiatres, mais à part cela, il compte développer une «rémunération des spécialistes assise sur la qualité de leur pratique» ».
La journaliste note que « chez MG France, qui représente les généralistes, aux rémunérations déjà très diversifiées, le président, Jacques Battistoni, est d'accord avec les orientations de la lettre de cadrage, «si la visite à domicile, priorité numéro un, est revalorisée substantiellement » ».
Elle évoque enfin « une autre négociation [...] : il s'agit de favoriser le développement de la télémédecine, qui s'est montrée fort utile pendant le confinement. Si la téléconsultation se porte bien, le gouvernement évoque rarement le flop de la télé-expertise ».
Solveig Godeluck relève que « depuis les débuts en février 2019 jusqu'à décembre, seuls 2.785 actes de télé-expertise ont [...] été facturés, par 123 médecins. L'accès est en effet réservé aux patients en zone sous-dense, ou aux malades chroniques. De plus, la rémunération ne fait pas rêver les médecins : le médecin «demandeur» touche 5 €, et l'expert à distance, de 12 à 20 € ».
La journaliste note que « cette lettre de cadrage [...] suscite déjà des remous chez les médecins. L'enjeu pour ces derniers est d'obtenir une revalorisation de l'acte individuel (la dernière date d'il y a 4 ans), alors que les pouvoirs publics promeuvent des rémunérations collectives ou forfaitaires ».
Solveig Godeluck explique que « la première négociation, interprofessionnelle, vise à accélérer la structuration des libéraux en communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Il y a deux ans, Emmanuel Macron a formulé le vœu que l'exercice isolé devienne l'exception en 2022. Un premier accord interprofessionnel a permis de pérenniser les ressources de ces structures libérales. Il s'agit à présent, entre autres, de financer la préparation aux «menaces et crises sanitaires graves» et la prise en charge des «urgences sanitaires» ».
« Le gouvernement veut également soutenir financièrement les efforts de coordination entre soignants sur le terrain. Mais avec deux exigences : «conforter le rôle pivot des CPTS», «et ne pas aboutir à la mise en place d'une rémunération individuelle pour des coopérations qui ne seraient pas structurées à l'échelle d'une patientèle» », relève la journaliste.
Elle note que « le syndicat SML s'élève contre cette «nouvelle étape d'étatisation par les territoires», qui «ne finance que les structures au détriment des actes et des soins médicaux» ». Jean-Paul Ortiz, président du syndicat CSMF, déclare quant à lui : « Notre priorité, c'est bien le paiement à l'acte. Nous voulons une revalorisation, comme les médecins hospitaliers avec le Ségur », « en soulignant que les cabinets doivent supporter des coûts supplémentaires depuis le coronavirus : plexiglas, masques, chiffons stérilisants, etc. », ajoute Solveig Godeluck.
Elle poursuit : « La deuxième négociation ne concerne que les médecins. Ils vont devoir organiser avec l'Assurance-maladie la prise en charge des soins non programmés en ville, qui sont le talon d'Achille du système de santé ».
La journaliste indique que « leur implication [...] sera valorisée, promet Olivier Véran ». Le ministre indique cependant que cela « ne devra pas passer par une évolution généralisée de la rémunération à l'acte directe. Je souhaite que soient trouvées des solutions de financement au résultat ».
Le SML réagit : « Cette posture révèle le projet profond du gouvernement de faire glisser la médecine libérale dans un système étatique et de capitation ».
Solveig Godeluck remarque que « le ministère indique [...] qu'il veut bien revaloriser la consultation pour certaines spécialités qui facturent peu d'actes techniques, gynécologues, pédiatres ou psychiatres, mais à part cela, il compte développer une «rémunération des spécialistes assise sur la qualité de leur pratique» ».
La journaliste note que « chez MG France, qui représente les généralistes, aux rémunérations déjà très diversifiées, le président, Jacques Battistoni, est d'accord avec les orientations de la lettre de cadrage, «si la visite à domicile, priorité numéro un, est revalorisée substantiellement » ».
Elle évoque enfin « une autre négociation [...] : il s'agit de favoriser le développement de la télémédecine, qui s'est montrée fort utile pendant le confinement. Si la téléconsultation se porte bien, le gouvernement évoque rarement le flop de la télé-expertise ».
Solveig Godeluck relève que « depuis les débuts en février 2019 jusqu'à décembre, seuls 2.785 actes de télé-expertise ont [...] été facturés, par 123 médecins. L'accès est en effet réservé aux patients en zone sous-dense, ou aux malades chroniques. De plus, la rémunération ne fait pas rêver les médecins : le médecin «demandeur» touche 5 €, et l'expert à distance, de 12 à 20 € ».
« Les médecins libéraux demandent de l'aide »
Posté le 14/05/2020 à 14:31
Marie-Cécile Renault constate dans Le Figaro que « ce n'est toujours pas le retour à la normale chez les médecins de ville ! Leurs cabinets tournent au ralenti et certains spécialistes, comme les chirurgiens, ne peuvent toujours pas travailler car leur établissement reste réquisitionné pour accueillir des patients Covid ».
La journaliste fait savoir que « l'Assurance-maladie a reçu 103.000 demandes de professionnels de santé libéraux souhaitant bénéficier de l'aide financière mise en place pour faire face à leurs charges ».
Nicolas Revel, directeur général de l'Assurance-maladie, a indiqué que « si «le montant validé en cours de versement» n'est pas précisément connu, «on est déjà facilement à 300/400 millions d'euros» ».
Marie-Cécile Renault explique que « médecins, dentistes, kinés, infirmiers, sages-femmes, orthophonistes et pharmaciens peuvent recourir à ce dispositif, calibré fin avril pour 335.000 soignants libéraux. Le compteur n'a pas fini de tourner puisque «le dispositif se réactivera fin mai», avec une nouvelle «fenêtre de déclaration pour que les professionnels ayant une activité très ralentie s'enregistrent», a précisé Nicolas Revel ».
La journaliste souligne que « ce dispositif est conçu pour faire face aux frais, pas pour compenser la perte de revenu. Or si la «téléconsultation s'est installée dans les mœurs», a confirmé Nicolas Revel, elle est loin d'avoir contrebalancé la perte d'activité des généralistes, qui atteint 40% et encore moins celle des spécialistes, qui s'élève à 60% ».
Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, remarque quant à lui qu'en plus du mécanisme de prise en compte des charges, « il faudra aussi prévoir un autre mécanisme d'indemnité sur le revenu. Certains médecins sont toujours empêchés de travailler car leur clinique a été réquisitionnée par l'État pour accueillir des patients Covid ».
Marie-Cécile Renault ajoute que « tous les syndicats de médecins demandent la levée du plan blanc élargi, qui freine la réouverture des blocs opératoires et des services d'endoscopie. Ils réclament aussi le paiement des gardes effectuées par les spécialistes libéraux mobilisés dans ces cliniques pour assurer la prise en charge des patients Covid, alors que «moins de 1% ont été rémunérés », indique Franck Devulder (CSMF) ».
Le Dr Ortiz souligne par ailleurs que les cabinets de ville « ont dû engager des frais pour s'adapter aux nouvelles exigences sanitaires. Et les contraintes ralentissent le flux de patients, parce qu'il faut s'organiser différemment, nettoyer, désinfecter entre chaque passage. En médecine générale, là où avant on voyait en moyenne 4 patients par heure, si on en voit 3, ce sera bien ».
La journaliste indique que « pour compléter le mécanisme sur les charges, la CSMF réclame donc l'ouverture d'une négociation conventionnelle «afin d'aborder la question de la revalorisation des actes, et accompagner l'adaptation des cabinets médicaux par une revoyure du forfait structure» ».
« Le syndicat appelle également la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) à piocher dans ses quelque 7 milliards d'euros de réserve, afin de mettre en place une aide aux médecins, comme l'a fait la caisse de retraite des chirurgiens-dentistes en attribuant une prime de 4.500 € à chaque praticien et une suspension des cotisations de 6 mois. Mais cette proposition a pour l'heure reçu une fin de non-recevoir de la Carmf, qui a déjà mis en place une série de mesures [...] et rappelle que les réserves sont là pour faire face au déséquilibre démographique du régime », conclut Marie-Cécile Renault.
La journaliste fait savoir que « l'Assurance-maladie a reçu 103.000 demandes de professionnels de santé libéraux souhaitant bénéficier de l'aide financière mise en place pour faire face à leurs charges ».
Nicolas Revel, directeur général de l'Assurance-maladie, a indiqué que « si «le montant validé en cours de versement» n'est pas précisément connu, «on est déjà facilement à 300/400 millions d'euros» ».
Marie-Cécile Renault explique que « médecins, dentistes, kinés, infirmiers, sages-femmes, orthophonistes et pharmaciens peuvent recourir à ce dispositif, calibré fin avril pour 335.000 soignants libéraux. Le compteur n'a pas fini de tourner puisque «le dispositif se réactivera fin mai», avec une nouvelle «fenêtre de déclaration pour que les professionnels ayant une activité très ralentie s'enregistrent», a précisé Nicolas Revel ».
La journaliste souligne que « ce dispositif est conçu pour faire face aux frais, pas pour compenser la perte de revenu. Or si la «téléconsultation s'est installée dans les mœurs», a confirmé Nicolas Revel, elle est loin d'avoir contrebalancé la perte d'activité des généralistes, qui atteint 40% et encore moins celle des spécialistes, qui s'élève à 60% ».
Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, remarque quant à lui qu'en plus du mécanisme de prise en compte des charges, « il faudra aussi prévoir un autre mécanisme d'indemnité sur le revenu. Certains médecins sont toujours empêchés de travailler car leur clinique a été réquisitionnée par l'État pour accueillir des patients Covid ».
Marie-Cécile Renault ajoute que « tous les syndicats de médecins demandent la levée du plan blanc élargi, qui freine la réouverture des blocs opératoires et des services d'endoscopie. Ils réclament aussi le paiement des gardes effectuées par les spécialistes libéraux mobilisés dans ces cliniques pour assurer la prise en charge des patients Covid, alors que «moins de 1% ont été rémunérés », indique Franck Devulder (CSMF) ».
Le Dr Ortiz souligne par ailleurs que les cabinets de ville « ont dû engager des frais pour s'adapter aux nouvelles exigences sanitaires. Et les contraintes ralentissent le flux de patients, parce qu'il faut s'organiser différemment, nettoyer, désinfecter entre chaque passage. En médecine générale, là où avant on voyait en moyenne 4 patients par heure, si on en voit 3, ce sera bien ».
La journaliste indique que « pour compléter le mécanisme sur les charges, la CSMF réclame donc l'ouverture d'une négociation conventionnelle «afin d'aborder la question de la revalorisation des actes, et accompagner l'adaptation des cabinets médicaux par une revoyure du forfait structure» ».
« Le syndicat appelle également la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) à piocher dans ses quelque 7 milliards d'euros de réserve, afin de mettre en place une aide aux médecins, comme l'a fait la caisse de retraite des chirurgiens-dentistes en attribuant une prime de 4.500 € à chaque praticien et une suspension des cotisations de 6 mois. Mais cette proposition a pour l'heure reçu une fin de non-recevoir de la Carmf, qui a déjà mis en place une série de mesures [...] et rappelle que les réserves sont là pour faire face au déséquilibre démographique du régime », conclut Marie-Cécile Renault.
« Contre le Covid-19, l'Institut Pasteur croit "au vaccin rougeole modifié" »
Posté le 21/04/2020 à 08:55
Marc Payet note dans Le Parisien que « la course contre la montre est lancée » pour « éradiquer le Covid-19 avec un vaccin », et s'interroge : « La solution viendra-t-elle de la France ? Ce dimanche 19 avril, lors de la conférence de presse du Premier ministre Edouard Philippe et du ministre de la Santé Olivier Véran, la Pr Florence Ader, infectiologue, a annoncé que «l'Institut Pasteur avait un candidat vaccin avancé». «Des essais chez l'homme vont commencer cet été», a-t-elle précisé. Selon nos informations, il s'agit du vaccin rougeole modifié ».
Le journaliste souligne que « l'enjeu de cette course mondiale est énorme. L'immensité de la tâche donne le tournis ».
Mark Suzman, directeur général de la Fondation Bill et Melinda Gates, remarque ainsi qu'« il y a 7 milliards de personnes sur terre, et nous devrons vacciner presque tout le monde ». Marc Payet observe que la fondation « vient d'annoncer qu'elle consacrerait 150 millions de dollars (138 millions d'euros) à la recherche d'un vaccin. La Commission européenne, de son côté, organisera une conférence internationale des donateurs le 4 mai pour lever des fonds dans ce but ».
Le journaliste explique que « plus d'une centaine de projets sont lancés dans le monde. Au Royaume-Uni, la Britannique Sarah Gilbert, professeure à l'Université d'Oxford et à la tête de la biotech Vaccitech, se veut très optimiste ». Elle a ainsi déclaré qu'« il y a de bonnes chances pour que ça marche. Le succès à l'automne est possible si tout va à la perfection ».
Marc Payet ajoute qu'« en Chine, tout va très vite aussi. Leurs chercheurs ont déjà injecté des «candidats vaccins» sur l'homme à 100 volontaires à Wuhan, l'épicentre de l'épidémie dans le pays. Il s'agit de vaccins dits «recombinants qui insèrent une partie de l'ADN du nouveau coronavirus», en espérant que cela dope la réponse immunitaire de l'organisme ».
Le journaliste note par ailleurs que « du côté des grands laboratoires pharmaceutiques, le géant français Sanofi a noué un partenariat avec son homologue britannique GSK «pour s'associer afin de faire un vaccin qui pourrait être disponible au deuxième semestre 2021». Mais à qui seront adressés les premiers lots en cas du succès ? ».
Marc Payet souligne toutefois que « le chemin de la découverte est semé d'embûches. Comme une douche froide, certains, plus pessimistes, évoquent les échecs ». Le Dr Yves Charpak, épidémiologiste, rappelle ainsi que « malgré des centaines de millions investis, depuis des années, on n'a pas trouvé de vaccins contre le VIH ».
Le spécialiste ajoute que le Sars-CoV-2 « surprend un peu par ses mécanismes. Il semble qu'il puisse y avoir portage de virus persistant malgré des anticorps présents, ou guérison totale sans anticorps. [...] Mais cela ne doit pas nous décourager. On amasse beaucoup d'informations en ce moment ».
Le Parisien publie en outre un entretien avec Christophe d'Enfert, directeur scientifique de l'Institut Pasteur, qui « veut y croire : on finira par trouver un vaccin contre le Covid-19 d'ici à 2021. Pour le [chercheur], l'organisme de recherche en France qui pilote plusieurs développements de vaccins contre le coronavirus, «l'espoir est bien là» ».
Christophe d'Enfert explique : « Nous travaillons notamment sur un vaccin de la rougeole, modifié. Nous connaissons bien ce vaccin, qui est très efficace et présente peu d'effets secondaires. Les travaux consistent à modifier son génome, pour qu'il produise une protéine de coronavirus, et permette de nous en protéger. Pour l'instant, nous évaluons cette stratégie en faisant des tests sur l'animal, avant de passer chez l'homme ».
« Cette approche, avec le vaccin rougeole modifié, cela peut vraiment marcher contre le Covid-19. Nous l'avons déjà utilisée pour mettre en place un vaccin contre le chikungunya, qui est à un état de développement très avancé. Nous travaillons aussi sur la piste des lentivirus, des virus de la famille du VIH, atténués, pour qu'ils puissent eux aussi exprimer des protéines du coronavirus, et que cela aboutisse à un vaccin. L'espoir est bien là », souligne le chercheur.
Le journaliste souligne que « l'enjeu de cette course mondiale est énorme. L'immensité de la tâche donne le tournis ».
Mark Suzman, directeur général de la Fondation Bill et Melinda Gates, remarque ainsi qu'« il y a 7 milliards de personnes sur terre, et nous devrons vacciner presque tout le monde ». Marc Payet observe que la fondation « vient d'annoncer qu'elle consacrerait 150 millions de dollars (138 millions d'euros) à la recherche d'un vaccin. La Commission européenne, de son côté, organisera une conférence internationale des donateurs le 4 mai pour lever des fonds dans ce but ».
Le journaliste explique que « plus d'une centaine de projets sont lancés dans le monde. Au Royaume-Uni, la Britannique Sarah Gilbert, professeure à l'Université d'Oxford et à la tête de la biotech Vaccitech, se veut très optimiste ». Elle a ainsi déclaré qu'« il y a de bonnes chances pour que ça marche. Le succès à l'automne est possible si tout va à la perfection ».
Marc Payet ajoute qu'« en Chine, tout va très vite aussi. Leurs chercheurs ont déjà injecté des «candidats vaccins» sur l'homme à 100 volontaires à Wuhan, l'épicentre de l'épidémie dans le pays. Il s'agit de vaccins dits «recombinants qui insèrent une partie de l'ADN du nouveau coronavirus», en espérant que cela dope la réponse immunitaire de l'organisme ».
Le journaliste note par ailleurs que « du côté des grands laboratoires pharmaceutiques, le géant français Sanofi a noué un partenariat avec son homologue britannique GSK «pour s'associer afin de faire un vaccin qui pourrait être disponible au deuxième semestre 2021». Mais à qui seront adressés les premiers lots en cas du succès ? ».
Marc Payet souligne toutefois que « le chemin de la découverte est semé d'embûches. Comme une douche froide, certains, plus pessimistes, évoquent les échecs ». Le Dr Yves Charpak, épidémiologiste, rappelle ainsi que « malgré des centaines de millions investis, depuis des années, on n'a pas trouvé de vaccins contre le VIH ».
Le spécialiste ajoute que le Sars-CoV-2 « surprend un peu par ses mécanismes. Il semble qu'il puisse y avoir portage de virus persistant malgré des anticorps présents, ou guérison totale sans anticorps. [...] Mais cela ne doit pas nous décourager. On amasse beaucoup d'informations en ce moment ».
Le Parisien publie en outre un entretien avec Christophe d'Enfert, directeur scientifique de l'Institut Pasteur, qui « veut y croire : on finira par trouver un vaccin contre le Covid-19 d'ici à 2021. Pour le [chercheur], l'organisme de recherche en France qui pilote plusieurs développements de vaccins contre le coronavirus, «l'espoir est bien là» ».
Christophe d'Enfert explique : « Nous travaillons notamment sur un vaccin de la rougeole, modifié. Nous connaissons bien ce vaccin, qui est très efficace et présente peu d'effets secondaires. Les travaux consistent à modifier son génome, pour qu'il produise une protéine de coronavirus, et permette de nous en protéger. Pour l'instant, nous évaluons cette stratégie en faisant des tests sur l'animal, avant de passer chez l'homme ».
« Cette approche, avec le vaccin rougeole modifié, cela peut vraiment marcher contre le Covid-19. Nous l'avons déjà utilisée pour mettre en place un vaccin contre le chikungunya, qui est à un état de développement très avancé. Nous travaillons aussi sur la piste des lentivirus, des virus de la famille du VIH, atténués, pour qu'ils puissent eux aussi exprimer des protéines du coronavirus, et que cela aboutisse à un vaccin. L'espoir est bien là », souligne le chercheur.
Le Monde « Le ping-pong au service des maladies neurodégénératives »
Posté le 25/03/2020 à 16:04
le sport-santé fait son chemin en France.
« la Fédération française de tennis de table (FFTT) et l'association France Alzheimer et maladies apparentées viennent de s'associer pour promouvoir la pratique du ping-pong [...] chez des personnes atteintes de ces affections neurodégénératives ».
« l'objectif est double : rapprocher, dans chaque région, un club de ping-pong et une structure France Alzheimer ; et identifier un groupe pouvant évaluer scientifiquement l'impact de cette pratique sportive sur la maladie d'Alzheimer, qui concerne environ 900.000 individus en France ».
Sandrine Cabut rappelle ainsi que « praticable à tout âge, et quasiment sans contre-indications, le tennis de table dispose [...] de nombreux atouts pour la santé, que met en avant la FFTT ».
« Sport rapide et intermittent, il sollicite le système cardio-respiratoire et développe l'endurance. Mais c'est peut-être au niveau du cerveau que ses effets sont les plus intéressants, avec des bénéfices potentiels sur l'attention, la concentration, la coordination, l'équilibre, l'adresse, la vitesse de réaction... », explique la journaliste.
Elle indique notamment que « même si les études cliniques sont relativement peu nombreuses, des neuroscientifiques américains affirment que le ping-pong est le «meilleur sport pour le cerveau» ».
Le Dr Sylvie Selliez, médecin fédérale, précise que « c'est l'un des sports par excellence pour les personnes avec des troubles neurodégénératifs. Une pratique régulière contribue à maintenir l'autonomie et la socialisation le plus longtemps possible ».
Sandrine Cabut ajoute qu'« en ce qui concerne la maladie d'Alzheimer, des programmes de «thérapie» par le tennis de table se sont développés notamment en Angleterre (BAT Foundation) et aux Etats-Unis ».
La journaliste relève qu'« en France, le Levallois sporting club a été pionnier, avec Ping4alzheimer, lancé à l'automne 2018. Sensibilisé au sujet par sa grand-mère, elle-même atteinte, et par la lecture d'études scientifiques, [Renato Walkowiak, manageur du club], a d'abord adapté le contenu des entraînements, avec une psychologue et un kiné. Les séances, qui durent 2 heures, accueillent désormais de dix à quinze participants, une ou deux fois par semaine ».
Le responsable ajoute : « Les personnes qui viennent régulièrement sont plus détendues. C'est une activité où les progrès peuvent être assez rapides, d'autant que la plupart de ces malades ne sont pas très âgés - le plus jeune a 42 ans - et n'ont pas de problème physique, ils peuvent donc pratiquer 2 heures à fond ! Surtout, le gymnase est pour eux un lieu de socialisation et d'inclusion, ils viennent sur le même créneau que des retraités avec qui ils peuvent jouer ».
Sandrine Cabut note que « l'activité est aussi appréciée par les aidants (souvent les conjoints), dont certains se laissent tenter par la petite balle. M. Walkowiak va maintenant participer au déploiement du programme. Trois clubs ont déjà manifesté leur intérêt en France, et un en Belgique ».
La journaliste relève enfin que « pour Benoît Durand, directeur délégué de France Alzheimer, ce partenariat avec la FFTT s'inscrit dans une logique de promotion du sport adapté pour ces patients, dans la suite de celui déjà noué avec la Fédération française d'équitation. Au-delà, insiste-t-il, c'est une initiative qui va dans le bon sens pour changer le regard sur cette maladie stigmatisante, la plus redoutée par les Français après le cancer ».
« la Fédération française de tennis de table (FFTT) et l'association France Alzheimer et maladies apparentées viennent de s'associer pour promouvoir la pratique du ping-pong [...] chez des personnes atteintes de ces affections neurodégénératives ».
« l'objectif est double : rapprocher, dans chaque région, un club de ping-pong et une structure France Alzheimer ; et identifier un groupe pouvant évaluer scientifiquement l'impact de cette pratique sportive sur la maladie d'Alzheimer, qui concerne environ 900.000 individus en France ».
Sandrine Cabut rappelle ainsi que « praticable à tout âge, et quasiment sans contre-indications, le tennis de table dispose [...] de nombreux atouts pour la santé, que met en avant la FFTT ».
« Sport rapide et intermittent, il sollicite le système cardio-respiratoire et développe l'endurance. Mais c'est peut-être au niveau du cerveau que ses effets sont les plus intéressants, avec des bénéfices potentiels sur l'attention, la concentration, la coordination, l'équilibre, l'adresse, la vitesse de réaction... », explique la journaliste.
Elle indique notamment que « même si les études cliniques sont relativement peu nombreuses, des neuroscientifiques américains affirment que le ping-pong est le «meilleur sport pour le cerveau» ».
Le Dr Sylvie Selliez, médecin fédérale, précise que « c'est l'un des sports par excellence pour les personnes avec des troubles neurodégénératifs. Une pratique régulière contribue à maintenir l'autonomie et la socialisation le plus longtemps possible ».
Sandrine Cabut ajoute qu'« en ce qui concerne la maladie d'Alzheimer, des programmes de «thérapie» par le tennis de table se sont développés notamment en Angleterre (BAT Foundation) et aux Etats-Unis ».
La journaliste relève qu'« en France, le Levallois sporting club a été pionnier, avec Ping4alzheimer, lancé à l'automne 2018. Sensibilisé au sujet par sa grand-mère, elle-même atteinte, et par la lecture d'études scientifiques, [Renato Walkowiak, manageur du club], a d'abord adapté le contenu des entraînements, avec une psychologue et un kiné. Les séances, qui durent 2 heures, accueillent désormais de dix à quinze participants, une ou deux fois par semaine ».
Le responsable ajoute : « Les personnes qui viennent régulièrement sont plus détendues. C'est une activité où les progrès peuvent être assez rapides, d'autant que la plupart de ces malades ne sont pas très âgés - le plus jeune a 42 ans - et n'ont pas de problème physique, ils peuvent donc pratiquer 2 heures à fond ! Surtout, le gymnase est pour eux un lieu de socialisation et d'inclusion, ils viennent sur le même créneau que des retraités avec qui ils peuvent jouer ».
Sandrine Cabut note que « l'activité est aussi appréciée par les aidants (souvent les conjoints), dont certains se laissent tenter par la petite balle. M. Walkowiak va maintenant participer au déploiement du programme. Trois clubs ont déjà manifesté leur intérêt en France, et un en Belgique ».
La journaliste relève enfin que « pour Benoît Durand, directeur délégué de France Alzheimer, ce partenariat avec la FFTT s'inscrit dans une logique de promotion du sport adapté pour ces patients, dans la suite de celui déjà noué avec la Fédération française d'équitation. Au-delà, insiste-t-il, c'est une initiative qui va dans le bon sens pour changer le regard sur cette maladie stigmatisante, la plus redoutée par les Français après le cancer ».
Agressivité et agitation du sujet âgé dément : les approches non pharmacologiques plus efficaces que les approches médicamenteuses
Posté le 28/02/2020 à 09:06
Cette méta-analyse en réseau réalisée par une équipe canadienne montre que les approches non pharmacologiques, et en particulier les interventions pluridisciplinaires, le massage et les thérapies par le toucher, ainsi que la musique associée au massage et aux thérapies par le toucher, paraissent plus efficaces que les approches médicamenteuses pour réduire l'agressivité et l'agitation des sujets âgés déments.
Ce constat et les effets indésirables potentiels associés aux traitements médicamenteux devraient amener à prioriser les approches non pharmacologiques chez les patients déments.Watt JA, Goodarzi Z, Veroniki AA, Nincic V, Khan PA, Ghassemi M, Thompson Y, Tricco AC, Straus SE. Comparative Efficacy of Interventions for Aggressive and Agitated Behaviors in Dementia: A Systematic Review and Network Meta-analysis. Ann. Intern. Med.2019 Oct 15
Ce constat et les effets indésirables potentiels associés aux traitements médicamenteux devraient amener à prioriser les approches non pharmacologiques chez les patients déments.Watt JA, Goodarzi Z, Veroniki AA, Nincic V, Khan PA, Ghassemi M, Thompson Y, Tricco AC, Straus SE. Comparative Efficacy of Interventions for Aggressive and Agitated Behaviors in Dementia: A Systematic Review and Network Meta-analysis. Ann. Intern. Med.2019 Oct 15
L'ubrogepant, nouvel anti-CGRP efficace dans la crise aiguë de migraine
Posté le 28/02/2020 à 09:03
Selon une étude de phase 3 menée dans le cadre de son développement clinique, l'ubrogepant est plus efficace que le placebo dans la disparition de la douleur migraineuse modérée à sévère, et des symptômes gênants qui lui sont associés. Des données sont attendues sur la base d'administrations répétées et pour des migraines de moindre sévérité.Lipton RB, Dodick DW, Ailani J, Lu K, Finnegan M, Szegedi A, Trugman JM. Effect of Ubrogepant vs Placebo on Pain and the Most Bothersome Associated Symptom in the Acute Treatment of Migraine: The ACHIEVE II Randomized Clinical Trial. JAMA. 2019;322(19):1887-1898
Pour certains c'est normal, pour d'autres un effort mais cela paye. Adopter une bonne hygiène de vie mêlant contrôle des consommations de tabac et d'alcool, activité physique et alimentation saine allonge l'espérance de vie en bonne santé, sans maladie ch
Posté le 23/01/2020 à 10:14
Les chercheurs ont observé cinq facteurs associés à une bonne hygiène de vie : le fait de ne jamais avoir fumé, un indice de masse corporel compris entre 18.5 et 24.9, une activité physique régulière d'au moins 30 minutes par jour, une consommation raisonnable d'alcool (5-15 g/jour pour les femmes et 5-30 g/jour pour les hommes) et un score élevé d'hygiène de vie globale. Ils ont par ailleurs pris en compte les cas de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancers.
Leur analyse confirme bien l'association entre ces habitudes et une réduction du risque de maladie chronique qui se traduit par une augmentation de l'espérance de vie de bonne santé. Ainsi, cette dernière est de 23,7 ans à l'âge de 50 ans pour les femmes qui n'adoptent aucune de ces mesures contre 34,4 ans pour celles qui adhèrent à quatre ou cinq d'entre elles et pour les hommes, ces chiffres sont de 23,5 et 31,1 ans.
Les hommes fumant beaucoup (?15 cigarettes/jour) et les personnes obèses des deux sexes (IMC ?30) présentaient les plus faibles espérances de vie en bonne santé à l'âge de 50 ans.
Leur analyse confirme bien l'association entre ces habitudes et une réduction du risque de maladie chronique qui se traduit par une augmentation de l'espérance de vie de bonne santé. Ainsi, cette dernière est de 23,7 ans à l'âge de 50 ans pour les femmes qui n'adoptent aucune de ces mesures contre 34,4 ans pour celles qui adhèrent à quatre ou cinq d'entre elles et pour les hommes, ces chiffres sont de 23,5 et 31,1 ans.
Les hommes fumant beaucoup (?15 cigarettes/jour) et les personnes obèses des deux sexes (IMC ?30) présentaient les plus faibles espérances de vie en bonne santé à l'âge de 50 ans.
Des Algeco contre les déserts médicaux
Posté le 20/11/2019 à 10:38
Le Parisien
Daniel Rosenweg note dans Le Parisien que « déserts médicaux obligent, les nouvelles solutions pour faciliter l'accès aux soins se multiplient. Et les maires, de petites comme de grandes communes, réunis en congrès à Paris jusqu'à jeudi, sont preneurs de toutes les bonnes idées ».
Le journaliste fait ainsi savoir que « la dernière initiative ne manque pas d'originalité. Elle consiste à organiser des consultations en ligne dans... des Algeco, ces constructions modulaires utilisées seules ou assemblées que l'on retrouve souvent au bord des routes ou devant des chantiers, des bâtiments en travaux, voire dans les cours d'école ».
Alexis Salmon Legagneur, directeur général de la société, précise : « Ce sont des modules spécialement aménagés pour permettre des téléconsultations. Nous avons signé un partenariat avec l'un des spécialistes des télécabines connectées, Tessan, pour équiper nos modules et les connecter. Nous pouvons ainsi offrir une solution mobile, bon marché, pour permettre aux maires de répondre aux besoins de leur population ».
Daniel Rosenweg relève que « la demande, à en croire le dirigeant, est forte. Elle s'appuie sur le fait que 8 millions de Français vivent aujourd'hui dans des déserts médicaux. Algeco se lance donc sur ce nouveau marché ».
« Non sans avoir fait réaliser au préalable par l'Institut CSA une étude auprès de 200 maires afin de mesurer leurs besoins. Dévoilée durant le salon ce mercredi, l'étude révèle que pour 44% du panel le développement de l'offre en matière de santé serait «une priorité» », observe le journaliste.
Daniel Rosenweg explique qu'« Algeco propose donc aux élus locaux ses modules de 18 m2, capables d'accueillir jusqu'à trois cabines de téléconsultations ». Alexis Salmon Legagneur remarque que « beaucoup de communes ne disposent pas de locaux pour y installer un cabinet médical. Notre offre fonctionne par abonnement, à raison de 2000 € par mois environ et par module. Ceux-ci ont l'avantage de pouvoir être déplacés au gré des besoins ».
Daniel Rosenweg précise que « ces télécabines disposent des ustensiles connectés de base pour une consultation simple : thermomètre, tensiomètres, dermoscope... Un lecteur de carte Vitale est présent, ainsi qu'un lecteur de carte bancaire pour régler directement le reste à charge ».
« Algeco estime pouvoir équiper «plusieurs centaines de communes par département». [...] Si la société vise surtout les besoins pérennes, des stations de ski et des stations balnéaires, dont l'activité est par essence saisonnière, pourraient aussi être intéressées par la souplesse de cette solution », ajoute le journaliste.
Il évoque toutefois « la question de l'attractivité de ces cabinets connectés. Si la technologie est bien là, il faut encore trouver les médecins qui assureront les téléconsultations tout en répondant aux obligations légales permettant une prise en charge de la consultation par l'Assurance maladie ».
Christophe Dietrich, maire de Laigneville (Oise), qui « s'est lancé contre vents et marées dans l'aventure télémédecine voilà 18 mois », observe quant à lui : « Il faut que les petites communes puissent débourser les 2000 € par mois ! [...] La mairie a racheté 150.000 € le cabinet du dernier médecin, pour ne pas changer les habitudes des patients. Et nous y avons mis un chariot complet de télémédecine et une infirmière pour aider les patients ».
« Comme l'Agence régionale de santé (ARS) me mettait des bâtons dans les roues, j'ai décidé d'y aller seul : donc c'est la mairie qui prend tout en charge. Au moins les patients sont sûrs de n'avoir rien à débourser. Qu'en sera-t-il dans les Algeco ? », continue l'élu, ajoutant qu'« une présence humaine est indispensable pour que ça marche ».
Daniel Rosenweg note dans Le Parisien que « déserts médicaux obligent, les nouvelles solutions pour faciliter l'accès aux soins se multiplient. Et les maires, de petites comme de grandes communes, réunis en congrès à Paris jusqu'à jeudi, sont preneurs de toutes les bonnes idées ».
Le journaliste fait ainsi savoir que « la dernière initiative ne manque pas d'originalité. Elle consiste à organiser des consultations en ligne dans... des Algeco, ces constructions modulaires utilisées seules ou assemblées que l'on retrouve souvent au bord des routes ou devant des chantiers, des bâtiments en travaux, voire dans les cours d'école ».
Alexis Salmon Legagneur, directeur général de la société, précise : « Ce sont des modules spécialement aménagés pour permettre des téléconsultations. Nous avons signé un partenariat avec l'un des spécialistes des télécabines connectées, Tessan, pour équiper nos modules et les connecter. Nous pouvons ainsi offrir une solution mobile, bon marché, pour permettre aux maires de répondre aux besoins de leur population ».
Daniel Rosenweg relève que « la demande, à en croire le dirigeant, est forte. Elle s'appuie sur le fait que 8 millions de Français vivent aujourd'hui dans des déserts médicaux. Algeco se lance donc sur ce nouveau marché ».
« Non sans avoir fait réaliser au préalable par l'Institut CSA une étude auprès de 200 maires afin de mesurer leurs besoins. Dévoilée durant le salon ce mercredi, l'étude révèle que pour 44% du panel le développement de l'offre en matière de santé serait «une priorité» », observe le journaliste.
Daniel Rosenweg explique qu'« Algeco propose donc aux élus locaux ses modules de 18 m2, capables d'accueillir jusqu'à trois cabines de téléconsultations ». Alexis Salmon Legagneur remarque que « beaucoup de communes ne disposent pas de locaux pour y installer un cabinet médical. Notre offre fonctionne par abonnement, à raison de 2000 € par mois environ et par module. Ceux-ci ont l'avantage de pouvoir être déplacés au gré des besoins ».
Daniel Rosenweg précise que « ces télécabines disposent des ustensiles connectés de base pour une consultation simple : thermomètre, tensiomètres, dermoscope... Un lecteur de carte Vitale est présent, ainsi qu'un lecteur de carte bancaire pour régler directement le reste à charge ».
« Algeco estime pouvoir équiper «plusieurs centaines de communes par département». [...] Si la société vise surtout les besoins pérennes, des stations de ski et des stations balnéaires, dont l'activité est par essence saisonnière, pourraient aussi être intéressées par la souplesse de cette solution », ajoute le journaliste.
Il évoque toutefois « la question de l'attractivité de ces cabinets connectés. Si la technologie est bien là, il faut encore trouver les médecins qui assureront les téléconsultations tout en répondant aux obligations légales permettant une prise en charge de la consultation par l'Assurance maladie ».
Christophe Dietrich, maire de Laigneville (Oise), qui « s'est lancé contre vents et marées dans l'aventure télémédecine voilà 18 mois », observe quant à lui : « Il faut que les petites communes puissent débourser les 2000 € par mois ! [...] La mairie a racheté 150.000 € le cabinet du dernier médecin, pour ne pas changer les habitudes des patients. Et nous y avons mis un chariot complet de télémédecine et une infirmière pour aider les patients ».
« Comme l'Agence régionale de santé (ARS) me mettait des bâtons dans les roues, j'ai décidé d'y aller seul : donc c'est la mairie qui prend tout en charge. Au moins les patients sont sûrs de n'avoir rien à débourser. Qu'en sera-t-il dans les Algeco ? », continue l'élu, ajoutant qu'« une présence humaine est indispensable pour que ça marche ».
Bientôt le tiers payant pour tous
Posté le 23/10/2019 à 10:40
Daniel Rosenweg remarque en effet dans Le Parisien : « Et si le tiers payant intégral c'était - enfin - pour demain ? Prévu par l'ex-ministre de la Santé Marisol Touraine pour se déployer de façon obligatoire en novembre 2017, le tiers payant intégral [...] s'est transformé avec l'arrivée, en mai 2017, de la nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn ».
Le journaliste note que « de «généralisé», il est d'abord devenu «généralisable», c'est-à-dire basé sur le volontariat, pour répondre aux critiques des médecins. Dans la foulée, un rapport commandé à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) ayant constaté l'incapacité des professionnels de santé et des complémentaires santé à s'entendre sur la création d'une plate-forme en ligne, la ministre a reporté la réforme à 2018. Depuis, plus rien. Le tiers payant intégral reste limité à quelques catégories de patients ».
Daniel Rosenweg indique cependant qu'« un dispositif testé auprès d'une centaine de professionnels de santé est fin prêt, disent ses initiateurs. Ce dispositif est basé sur une plate-forme en ligne permettant aux médecins, dentistes, infirmiers, kinés, opticiens, biologistes... de vérifier les droits du patient en temps réel, d'adresser en un clic leurs honoraires à l'Assurance maladie et aux complémentaires santé, et de se faire payer rapidement ».
Le journaliste explique ainsi que « depuis 2018, l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS), où sont représentés les syndicats de médecins, kinés, infirmiers, audioprothésistes, biologistes, pharmaciens, travaille en coulisses à cette «alternative libérale de dispense d'avance de frais» ».
« Ils se sont tournés vers leurs confrères pharmaciens qui, depuis deux décennies, pratiquent sans encombres le tiers payant intégral via leur propre plate-forme : Résopharma. Cette dernière a donc, en quelque sorte, été clonée pour donner naissance à Paymed, dédiée aux professionnels médicaux et paramédicaux », relève-t-il.
Paul-Henri Cheminal, directeur général de la plateforme, fait savoir : « On a testé notre dispositif auprès d'une centaine de professionnels répartis dans 6 régions et ça fonctionne. On est prêts ! ».
Daniel Rosenweg précise que « Paymed reçoit les ordonnances des praticiens et les rémunère, sous six jours, de la totalité de la facture : part Sécu et part complémentaire confondues. À elle ensuite de récupérer ces sommes auprès des payeurs concernés ».
Le journaliste observe toutefois que « le déploiement de ce dispositif testé depuis janvier avec une centaine de praticiens se heurte à un ultime problème, «politique» celui-là ». Luis Godinho, président de l'Unsaf (audioprothésistes), remarque : « InterAMC, qui réunit les plus grosses complémentaires santé, refuse de passer une convention nationale et collective. Il veut que chacune des 474 complémentaires signe une convention avec chaque professionnel ».
« On veut une convention unique comme pour les pharmaciens. C'est la garantie que les mutuelles ou assurances ne changeront pas les règles en cours de route », poursuit le responsable.
Daniel Rosenweg note que « face à ce blocage, 7 syndicats [...] viennent de demander à Agnès Buzyn d'arbitrer ». Maurice Ronat, président de l'Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie (Unocam), déclare ainsi qu'il va « saisir sans délai les trois fédérations de complémentaires. Je ne vais pas laisser dormir ce dossier : avec les réformes qui arrivent, il y a un besoin pressant de mettre en place le tiers payant intégral ».
Le journaliste note que « de «généralisé», il est d'abord devenu «généralisable», c'est-à-dire basé sur le volontariat, pour répondre aux critiques des médecins. Dans la foulée, un rapport commandé à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) ayant constaté l'incapacité des professionnels de santé et des complémentaires santé à s'entendre sur la création d'une plate-forme en ligne, la ministre a reporté la réforme à 2018. Depuis, plus rien. Le tiers payant intégral reste limité à quelques catégories de patients ».
Daniel Rosenweg indique cependant qu'« un dispositif testé auprès d'une centaine de professionnels de santé est fin prêt, disent ses initiateurs. Ce dispositif est basé sur une plate-forme en ligne permettant aux médecins, dentistes, infirmiers, kinés, opticiens, biologistes... de vérifier les droits du patient en temps réel, d'adresser en un clic leurs honoraires à l'Assurance maladie et aux complémentaires santé, et de se faire payer rapidement ».
Le journaliste explique ainsi que « depuis 2018, l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS), où sont représentés les syndicats de médecins, kinés, infirmiers, audioprothésistes, biologistes, pharmaciens, travaille en coulisses à cette «alternative libérale de dispense d'avance de frais» ».
« Ils se sont tournés vers leurs confrères pharmaciens qui, depuis deux décennies, pratiquent sans encombres le tiers payant intégral via leur propre plate-forme : Résopharma. Cette dernière a donc, en quelque sorte, été clonée pour donner naissance à Paymed, dédiée aux professionnels médicaux et paramédicaux », relève-t-il.
Paul-Henri Cheminal, directeur général de la plateforme, fait savoir : « On a testé notre dispositif auprès d'une centaine de professionnels répartis dans 6 régions et ça fonctionne. On est prêts ! ».
Daniel Rosenweg précise que « Paymed reçoit les ordonnances des praticiens et les rémunère, sous six jours, de la totalité de la facture : part Sécu et part complémentaire confondues. À elle ensuite de récupérer ces sommes auprès des payeurs concernés ».
Le journaliste observe toutefois que « le déploiement de ce dispositif testé depuis janvier avec une centaine de praticiens se heurte à un ultime problème, «politique» celui-là ». Luis Godinho, président de l'Unsaf (audioprothésistes), remarque : « InterAMC, qui réunit les plus grosses complémentaires santé, refuse de passer une convention nationale et collective. Il veut que chacune des 474 complémentaires signe une convention avec chaque professionnel ».
« On veut une convention unique comme pour les pharmaciens. C'est la garantie que les mutuelles ou assurances ne changeront pas les règles en cours de route », poursuit le responsable.
Daniel Rosenweg note que « face à ce blocage, 7 syndicats [...] viennent de demander à Agnès Buzyn d'arbitrer ». Maurice Ronat, président de l'Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie (Unocam), déclare ainsi qu'il va « saisir sans délai les trois fédérations de complémentaires. Je ne vais pas laisser dormir ce dossier : avec les réformes qui arrivent, il y a un besoin pressant de mettre en place le tiers payant intégral ».
« Les urgences bientôt contraintes de sélectionner les patients ? »
Posté le 16/10/2019 à 11:09
C'est ce que titre Le Parisien, qui fait savoir que « le député LREM Thomas Mesnier a déposé ce mardi un amendement, défendu par le gouvernement, qui vise à changer le mode de rémunération des urgences. Objectif de l'amendement : inciter les services d'urgence à renvoyer les patients légers vers les médecins de ville ».
Daniel Rosenweg explique ainsi que « 21,5 millions de Français ont fréquenté les urgences en 2018. C'est 16,3% de plus en 6 ans, un engorgement devenu inquiétant et des délais d'attente qui explosent ».
« Si les 640 services d'urgence, publics ou privés, sont pris d'assaut, c'est parce qu'ils accueillent sans modération. Une absence de sélection à l'entrée qui s'explique par... un intérêt financier : chaque passage leur rapporte 200 €, quelle que soit la durée des soins prodigués », rappelle le journaliste.
Il note donc qu'« un amendement au Projet de loi de financement de la sécurité sociale [...] veut mettre fin à ce financement pervers. Député LREM des Charentes, Thomas Mesnier, rapporteur de la mission sur les urgences, est à l'origine de ce texte soutenu par le gouvernement »
Le député et médecin déclare que « le système actuel pousse les services d'urgence à la consommation et particulièrement à prendre en charge des patients légers nécessitant 3 minutes de soins mais qui rapporteront 200 €. Des patients qui devraient être accueillis en ville. Rien n'incite la médecine d'urgence à organiser une filière des soins avec les médecins de ville. Et rien ne l'incite à faire de la qualité ».
Daniel Rosenweg retient que « l'élu veut donc remplacer ce système de rémunération à l'acte par un dispositif basé sur trois critères plus justes. 60 à 66% de la rémunération du service d'urgence seraient fondés sur un forfait tenant compte du bassin de vie de l'hôpital, de la population suivie (âgée, à risque, très jeune...), de la densité de médecins en ville et du taux de pauvreté et de précarité ».
Thomas Mesnier observe que « plus le bassin est grand, moins il y a de médecins en ville, plus il y a de pauvres et plus le forfait sera élevé puisqu'il y aura plus de travail pour le service d'urgence ».
Daniel Rosenweg ajoute que « 33 à 35% de la rémunération continueraient de se faire à l'acte », le député précisant : « Évidemment, il sera moins bien rémunéré qu'actuellement. L'idée, c'est que le service n'ait plus intérêt à prendre en charge les cas légers ».
Le journaliste relève en outre que « le député veut introduire une part de rémunération à la qualité ». Thomas Mesnier déclare que « les critères d'attribution restent à définir. Ça pourrait être par exemple le nombre de patients gardés sur des brancards dans les couloirs, ou les mesures prises pour éviter le retour des patients renvoyés à domicile... ».
Daniel Rosenweg conclut que « le député-médecin souhaite que, si elle est votée, sa mesure soit mise en place en janvier 2021 », et s'interroge : « Y aura-t-il des perdants et des gagnants ? ». L'élu répond que « l'inégalité entre services d'urgence existe déjà ! Les moyens financiers peuvent aller du simple au double. Il s'agit donc aussi de remettre de l'égalité entre les établissements pour qu'ils prennent mieux en charge les patients ».
Daniel Rosenweg explique ainsi que « 21,5 millions de Français ont fréquenté les urgences en 2018. C'est 16,3% de plus en 6 ans, un engorgement devenu inquiétant et des délais d'attente qui explosent ».
« Si les 640 services d'urgence, publics ou privés, sont pris d'assaut, c'est parce qu'ils accueillent sans modération. Une absence de sélection à l'entrée qui s'explique par... un intérêt financier : chaque passage leur rapporte 200 €, quelle que soit la durée des soins prodigués », rappelle le journaliste.
Il note donc qu'« un amendement au Projet de loi de financement de la sécurité sociale [...] veut mettre fin à ce financement pervers. Député LREM des Charentes, Thomas Mesnier, rapporteur de la mission sur les urgences, est à l'origine de ce texte soutenu par le gouvernement »
Le député et médecin déclare que « le système actuel pousse les services d'urgence à la consommation et particulièrement à prendre en charge des patients légers nécessitant 3 minutes de soins mais qui rapporteront 200 €. Des patients qui devraient être accueillis en ville. Rien n'incite la médecine d'urgence à organiser une filière des soins avec les médecins de ville. Et rien ne l'incite à faire de la qualité ».
Daniel Rosenweg retient que « l'élu veut donc remplacer ce système de rémunération à l'acte par un dispositif basé sur trois critères plus justes. 60 à 66% de la rémunération du service d'urgence seraient fondés sur un forfait tenant compte du bassin de vie de l'hôpital, de la population suivie (âgée, à risque, très jeune...), de la densité de médecins en ville et du taux de pauvreté et de précarité ».
Thomas Mesnier observe que « plus le bassin est grand, moins il y a de médecins en ville, plus il y a de pauvres et plus le forfait sera élevé puisqu'il y aura plus de travail pour le service d'urgence ».
Daniel Rosenweg ajoute que « 33 à 35% de la rémunération continueraient de se faire à l'acte », le député précisant : « Évidemment, il sera moins bien rémunéré qu'actuellement. L'idée, c'est que le service n'ait plus intérêt à prendre en charge les cas légers ».
Le journaliste relève en outre que « le député veut introduire une part de rémunération à la qualité ». Thomas Mesnier déclare que « les critères d'attribution restent à définir. Ça pourrait être par exemple le nombre de patients gardés sur des brancards dans les couloirs, ou les mesures prises pour éviter le retour des patients renvoyés à domicile... ».
Daniel Rosenweg conclut que « le député-médecin souhaite que, si elle est votée, sa mesure soit mise en place en janvier 2021 », et s'interroge : « Y aura-t-il des perdants et des gagnants ? ». L'élu répond que « l'inégalité entre services d'urgence existe déjà ! Les moyens financiers peuvent aller du simple au double. Il s'agit donc aussi de remettre de l'égalité entre les établissements pour qu'ils prennent mieux en charge les patients ».
Hôpital Urgences
Posté le 09/09/2019 à 09:37
« Hôpital : Buzyn veut flécher au moins 600 millions vers les urgences »
Solveig Godeluck indique dans Les Echos qu'« après 6 mois de crise, la ministre de la Santé présente son plan pour les urgences hospitalières ce lundi. Les besoins en lits et en effectifs vont être analysés dans chaque région, et au moins 600 millions d'euros réalloués au sein des hôpitaux sur trois ans. La tarification va être modifiée ».
La journaliste explique ainsi : « S'attaquer aux causes et pas uniquement aux conséquences, sans (trop) casser la tirelire. C'est la méthode que va tenter d'appliquer [...] Agnès Buzyn ce lundi, en présentant son plan pour les urgences hospitalières ».
Elle rappelle que « la ministre a annoncé en juin et la semaine dernière des mesures d'attente : extension d'une prime de risque à 100 € par mois, nouvelles compétences pour les infirmiers urgentistes, etc. ».
Solveig Godeluck note que « l'heure est à présent aux mesures plus structurantes, en lien avec les propositions émises par la mission Mesnier-Carli, qui n'a pas encore rendu son rapport final. [...] Ce budget, qui devrait dépasser 600 millions d'euros sur 3 ans, selon nos informations, sera «dédié, mais pas simplement pour financer des postes en plus», a précisé » Agnès Buzyn.
La journaliste relève que « le gouvernement ne veut pas sortir de l'enveloppe de progression des dépenses de santé de 2,3% par an votée au début du quinquennat. Pas question non plus de prendre dans la poche des soignants en ville pour donner aux hospitaliers : la priorité, c'est le «virage ambulatoire», c'est-à-dire éviter un maximum de nuitées à l'hôpital grâce à une prise en charge mieux organisée en ville ».
« D'autant plus que, comme l'a souligné la ministre, la hausse de 4% de la fréquentation des urgences ne résulte pas d'un pic équivalent des infarctus. Il convient plutôt de freiner la ruée sur les urgences que de l'encourager. L'effort ne passe donc pas par plus de dépenses, mais par une meilleure allocation des ressources - sur des lits d'aval, par exemple », continue Solveig Godeluck.
La journaliste cite « l'entourage de la ministre », qui fait savoir qu'« il n'y a ni plan de création de lits ni plan de suppressions, ce sera du cas par cas. [...] Il n'y aura pas d'économies sur l'hôpital ».
Solveig Godeluck ajoute que selon le Journal du dimanche, « la ministre devrait également annoncer une réforme de la tarification des urgences. Il resterait une partie de rémunération liée au volume d'activité, plus une dotation «populationnelle» prenant en compte à la fois la taille de la population-cible et ses particularités (personnes âgées, pauvres), et une prime à la «qualité» (existence de filières d'accès direct aux autres services hospitaliers, durée d'attente réduite...) ».
« Agnès Buzyn veut aussi réfréner l'intérim, qui coûte très cher à l'hôpital. Ainsi, des infirmiers ou aides-soignants mis en disponibilité par leur établissement, ne pourraient plus être intérimaires pendant cette période », relève la journaliste.
Le Figaro note également que « la semaine s'annonce décisive pour Agnès Buzyn, chargée de déminer une crise qui n'en finit plus dans les services d'urgence hospitalière. [...] La ministre de la Santé dévoile ce lundi un plan d'action, avant une assemblée générale des grévistes mardi et une manifestation à l'appel de la CGT mercredi ».
Le journal précise que « la primeur des nouvelles annonces sera réservée aux représentants du personnel et aux dirigeants hospitaliers, que la ministre reçoit en début d'après-midi, ainsi que les syndicats de médecins libéraux et le collectif à l'origine du mouvement ».
Le quotidien retient que « selon Le Journal du dimanche, trois «mesures chocs» devraient être annoncées : «des réouvertures de lits», «une réforme de la tarification» et «un numéro de téléphone unique» pour les secours médicaux ».
Solveig Godeluck indique dans Les Echos qu'« après 6 mois de crise, la ministre de la Santé présente son plan pour les urgences hospitalières ce lundi. Les besoins en lits et en effectifs vont être analysés dans chaque région, et au moins 600 millions d'euros réalloués au sein des hôpitaux sur trois ans. La tarification va être modifiée ».
La journaliste explique ainsi : « S'attaquer aux causes et pas uniquement aux conséquences, sans (trop) casser la tirelire. C'est la méthode que va tenter d'appliquer [...] Agnès Buzyn ce lundi, en présentant son plan pour les urgences hospitalières ».
Elle rappelle que « la ministre a annoncé en juin et la semaine dernière des mesures d'attente : extension d'une prime de risque à 100 € par mois, nouvelles compétences pour les infirmiers urgentistes, etc. ».
Solveig Godeluck note que « l'heure est à présent aux mesures plus structurantes, en lien avec les propositions émises par la mission Mesnier-Carli, qui n'a pas encore rendu son rapport final. [...] Ce budget, qui devrait dépasser 600 millions d'euros sur 3 ans, selon nos informations, sera «dédié, mais pas simplement pour financer des postes en plus», a précisé » Agnès Buzyn.
La journaliste relève que « le gouvernement ne veut pas sortir de l'enveloppe de progression des dépenses de santé de 2,3% par an votée au début du quinquennat. Pas question non plus de prendre dans la poche des soignants en ville pour donner aux hospitaliers : la priorité, c'est le «virage ambulatoire», c'est-à-dire éviter un maximum de nuitées à l'hôpital grâce à une prise en charge mieux organisée en ville ».
« D'autant plus que, comme l'a souligné la ministre, la hausse de 4% de la fréquentation des urgences ne résulte pas d'un pic équivalent des infarctus. Il convient plutôt de freiner la ruée sur les urgences que de l'encourager. L'effort ne passe donc pas par plus de dépenses, mais par une meilleure allocation des ressources - sur des lits d'aval, par exemple », continue Solveig Godeluck.
La journaliste cite « l'entourage de la ministre », qui fait savoir qu'« il n'y a ni plan de création de lits ni plan de suppressions, ce sera du cas par cas. [...] Il n'y aura pas d'économies sur l'hôpital ».
Solveig Godeluck ajoute que selon le Journal du dimanche, « la ministre devrait également annoncer une réforme de la tarification des urgences. Il resterait une partie de rémunération liée au volume d'activité, plus une dotation «populationnelle» prenant en compte à la fois la taille de la population-cible et ses particularités (personnes âgées, pauvres), et une prime à la «qualité» (existence de filières d'accès direct aux autres services hospitaliers, durée d'attente réduite...) ».
« Agnès Buzyn veut aussi réfréner l'intérim, qui coûte très cher à l'hôpital. Ainsi, des infirmiers ou aides-soignants mis en disponibilité par leur établissement, ne pourraient plus être intérimaires pendant cette période », relève la journaliste.
Le Figaro note également que « la semaine s'annonce décisive pour Agnès Buzyn, chargée de déminer une crise qui n'en finit plus dans les services d'urgence hospitalière. [...] La ministre de la Santé dévoile ce lundi un plan d'action, avant une assemblée générale des grévistes mardi et une manifestation à l'appel de la CGT mercredi ».
Le journal précise que « la primeur des nouvelles annonces sera réservée aux représentants du personnel et aux dirigeants hospitaliers, que la ministre reçoit en début d'après-midi, ainsi que les syndicats de médecins libéraux et le collectif à l'origine du mouvement ».
Le quotidien retient que « selon Le Journal du dimanche, trois «mesures chocs» devraient être annoncées : «des réouvertures de lits», «une réforme de la tarification» et «un numéro de téléphone unique» pour les secours médicaux ».
HAS. Fiche mémo. Prise en charge du patient présentant une lombalgie commune. Mars 2019.
Posté le 24/04/2019 à 14:01
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La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier une « fiche mémo » sur la prise en charge du patient ayant une lombalgie commune, définie comme « une douleur lombaire qui ne comporte pas de signes d'alerte . » Elle est chronique si elle dure plus de 3 mois. L'agence propose de remplacer les termes de lombalgie aiguë par ceux de « poussée aiguë de lombalgie » et d'utiliser les termes de « lombalgie à risque de chronicité » (patients ayant une lombalgie depuis moins de 3 mois mais ayant un risque élevé d'absence de résolution de cette lombalgie) et de « lombalgie récidivante » en cas de récidive dans l'année (elle doit être considérée comme étant à risque de chronicité).
La prise en charge commence par une évaluation clinique de la douleur, avec la recherche de signes d'alerte. Aucun d'eux n'est spécifique : c'est leur combinaison qui doit attirer l'attention. L'évaluation doit être recommencée 2 à 4 semaines après la poussée aiguë.
Le second temps est celui de la recherche précoce des facteurs de risque de chronicité. Parmi eux, l'agence accorde une grande importance aux facteurs de risque psychosociaux. Le clinicien peut compléter son bilan par le recours à des questionnaires comme le STarT Back screening tool ou la version courte du questionnaire Örebro.
Les facteurs de risque sont regroupés en quatre couleurs de drapeaux, dont deux sont en lien avec des facteurs liés au travail :
rouge : devant faire rechercher une pathologie intercurrente (par exemple, douleur non mécanique, symptôme neurologique étendu, perte de poids inexpliquée) ;
jaune : facteurs psychosociaux indiquant un risque accru de passage à la chronicité (problèmes émotionnels, représentations inappropriées du « mal de dos », etc) ;
bleu : facteurs de pronostic liés aux représentations perçues du travail et de l'environnement par le patient (charge physique élevée de travail, faible contrôle sur le travail, manque de soutien social, etc) ;
noir : facteurs de pronostic liés à la politique de l'entreprise, au système de soins et d'assurance (employeur empêchant une réintégration progressive ou un changement de poste, insécurité financière, etc).
L'imagerie (IRM ou si contre-indication, scanner) n'est pas justifiée en l'absence de « drapeau rouge », sauf en cas de lombalgie chronique ou de geste invasif (infiltration).
La prise en charge doit être personnalisée, tenant compte du contexte « bio-psycho-social » du patient. Au besoin, elle sera pluriprofessionnelle (kinésithérapeute, médecin du travail, rhumatologue, etc). Dans ce cas, il faudra veiller à la cohérence des propositions thérapeutiques des intervenants impliqués.
L'information du patient sur le caractère rassurant de la lombalgie est cruciale : dans 90% des cas, la lombalgie commune évolue favorablement en moins de 4 à 6 semaines.
Le principal traitement est l'activité physique. La fiche mémo passe en revue les différentes options possibles, dont la kinésithérapie, qui doit faire appel à la participation active du patient.
Aucun antalgique n'a prouvé d'efficacité à moyen terme sur l'évolution d'une poussée aiguë de lombalgie. Cependant, des antalgiques de palier I peuvent être proposés (paracétamol et AINS en première intention). Les autres thérapies médicamenteuses (myorelaxants, etc) ou non médicamenteuses (acupuncture, sophrologie, etc) ne sont pas recommandées ou n'ont pas démontré d'efficacité, sauf dans quelques cas particuliers. Infiltrations et chirurgie seront discutées au cas par cas.
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La prise en charge commence par une évaluation clinique de la douleur, avec la recherche de signes d'alerte. Aucun d'eux n'est spécifique : c'est leur combinaison qui doit attirer l'attention. L'évaluation doit être recommencée 2 à 4 semaines après la poussée aiguë.
Le second temps est celui de la recherche précoce des facteurs de risque de chronicité. Parmi eux, l'agence accorde une grande importance aux facteurs de risque psychosociaux. Le clinicien peut compléter son bilan par le recours à des questionnaires comme le STarT Back screening tool ou la version courte du questionnaire Örebro.
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rouge : devant faire rechercher une pathologie intercurrente (par exemple, douleur non mécanique, symptôme neurologique étendu, perte de poids inexpliquée) ;
jaune : facteurs psychosociaux indiquant un risque accru de passage à la chronicité (problèmes émotionnels, représentations inappropriées du « mal de dos », etc) ;
bleu : facteurs de pronostic liés aux représentations perçues du travail et de l'environnement par le patient (charge physique élevée de travail, faible contrôle sur le travail, manque de soutien social, etc) ;
noir : facteurs de pronostic liés à la politique de l'entreprise, au système de soins et d'assurance (employeur empêchant une réintégration progressive ou un changement de poste, insécurité financière, etc).
L'imagerie (IRM ou si contre-indication, scanner) n'est pas justifiée en l'absence de « drapeau rouge », sauf en cas de lombalgie chronique ou de geste invasif (infiltration).
La prise en charge doit être personnalisée, tenant compte du contexte « bio-psycho-social » du patient. Au besoin, elle sera pluriprofessionnelle (kinésithérapeute, médecin du travail, rhumatologue, etc). Dans ce cas, il faudra veiller à la cohérence des propositions thérapeutiques des intervenants impliqués.
L'information du patient sur le caractère rassurant de la lombalgie est cruciale : dans 90% des cas, la lombalgie commune évolue favorablement en moins de 4 à 6 semaines.
Le principal traitement est l'activité physique. La fiche mémo passe en revue les différentes options possibles, dont la kinésithérapie, qui doit faire appel à la participation active du patient.
Aucun antalgique n'a prouvé d'efficacité à moyen terme sur l'évolution d'une poussée aiguë de lombalgie. Cependant, des antalgiques de palier I peuvent être proposés (paracétamol et AINS en première intention). Les autres thérapies médicamenteuses (myorelaxants, etc) ou non médicamenteuses (acupuncture, sophrologie, etc) ne sont pas recommandées ou n'ont pas démontré d'efficacité, sauf dans quelques cas particuliers. Infiltrations et chirurgie seront discutées au cas par cas.
Comme un parfum de guerre......
Posté le 22/03/2019 à 15:59
« Débat autour de l'évaluation des connaissances des médecins »
Pierre Bienvault note dans La Croix que « les députés ont voté mercredi 20 mars une procédure de certification des médecins tous les 6 ans. Mais le dispositif ne va pas assez loin pour les associations de patients ».
Le journaliste explique ainsi que « le but [de la procédure] est de permettre une évaluation régulière des connaissances des médecins mais aussi des chirurgiens-dentistes, des sages-femmes, des pharmaciens, des infirmiers, des masseurs-kinésithérapeutes et des pédicures-podologues ».
Le Pr Serge Uzan, doyen honoraire de la faculté de médecine de la Sorbonne, précise que « tous les 6 ans, ces professionnels devront apporter la preuve qu'ils ont fait ce qu'il fallait pour maintenir à niveau leurs compétences ».
Pierre Bienvault indique que « tous les contours du dispositif ne sont pas arrêtés. Mais l'idée est que, pour obtenir sa certification, le médecin se voit fixer un ensemble d'objectifs à réaliser en matière de formation continue?: assister à un certain nombre de congrès sur une période de 6 ans, participer à des actions de formation à distance via le numérique... ».
« Mais chaque médecin garderait la main sur les thèmes de ses formations. Et aucun contrôle des connaissances ne serait réalisé à l'issue de ces formations », continue le journaliste.
Il s'interroge : « Faut-il vérifier les connaissances d'un médecin tout au long de sa carrière?? ». Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé, répond : « Cela me semble souhaitable. Aujourd'hui, les techniques médicales évoluent sans cesse et comme pour les pilotes, il faudrait qu'on puisse vérifier qu'un praticien est bien à jour dans tous les domaines de sa spécialité. Mais on est déçu par le projet, bien trop timoré, du gouvernement ».
Le responsable estime toutefois que cette procédure de certification « ne va pas assez loin. Nous aurions préféré que tous les 6 ans, on fasse passer un QCM (questionnaire à choix multiples, NDLR) au médecin pour repérer là où sont ses éventuelles faiblesses. Pas pour le sanctionner, mais pour lui permettre d'aller se former là où il en a le plus besoin ».
Pierre Bienvault observe que « cette idée fait figure d'épouvantail chez les médecins, qui refusent d'en entendre parler. Un certain flou règne aussi sur le sort réservé aux praticiens qui n'obtiendront pas leur certification ».
Le Pr Uzan souligne que « l'idée n'est pas de sanctionner mais d'inviter chacun à améliorer ses pratiques ». Agnès Buzyn a précisé pour sa part que « la «meilleure sanction» sera celle de la «publicité de la certification auprès des malades». Selon elle, les médecins auront intérêt à afficher le fait qu'ils ont été certifiés et ceux, qui ne l'ont pas été, pourraient voir les patients se détourner d'eux », indique le journaliste.
Le Dr Michel Dru, ancien président du Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs (Snphare), réagit : « Cela n'est pas suffisant et il faudrait avoir le courage d'interdire d'exercice les médecins non certifiés. Dans notre spécialité, on voit des intérimaires qui travaillent dans des hôpitaux ayant une pénurie récurrente d'anesthésistes. Certains de ces intérimaires ont clairement des insuffisances, mais ils travaillent quand même car les hôpitaux ont désespérément besoin d'eux pour faire tourner leurs blocs opératoires ».
Pierre Bienvault précise enfin que « pour ne pas fâcher les médecins en exercice, il a aussi été décidé que cette obligation de certification ne s'appliquerait que pour les futurs nouveaux diplômés ».
Le Pr Uzan remarque que « les médecins installés pourront d'eux-mêmes s'engager dans la certification. Et je suis persuadé que beaucoup le feront en voyant tous les effets bénéfiques de cette démarche ».
Pierre Bienvault note dans La Croix que « les députés ont voté mercredi 20 mars une procédure de certification des médecins tous les 6 ans. Mais le dispositif ne va pas assez loin pour les associations de patients ».
Le journaliste explique ainsi que « le but [de la procédure] est de permettre une évaluation régulière des connaissances des médecins mais aussi des chirurgiens-dentistes, des sages-femmes, des pharmaciens, des infirmiers, des masseurs-kinésithérapeutes et des pédicures-podologues ».
Le Pr Serge Uzan, doyen honoraire de la faculté de médecine de la Sorbonne, précise que « tous les 6 ans, ces professionnels devront apporter la preuve qu'ils ont fait ce qu'il fallait pour maintenir à niveau leurs compétences ».
Pierre Bienvault indique que « tous les contours du dispositif ne sont pas arrêtés. Mais l'idée est que, pour obtenir sa certification, le médecin se voit fixer un ensemble d'objectifs à réaliser en matière de formation continue?: assister à un certain nombre de congrès sur une période de 6 ans, participer à des actions de formation à distance via le numérique... ».
« Mais chaque médecin garderait la main sur les thèmes de ses formations. Et aucun contrôle des connaissances ne serait réalisé à l'issue de ces formations », continue le journaliste.
Il s'interroge : « Faut-il vérifier les connaissances d'un médecin tout au long de sa carrière?? ». Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé, répond : « Cela me semble souhaitable. Aujourd'hui, les techniques médicales évoluent sans cesse et comme pour les pilotes, il faudrait qu'on puisse vérifier qu'un praticien est bien à jour dans tous les domaines de sa spécialité. Mais on est déçu par le projet, bien trop timoré, du gouvernement ».
Le responsable estime toutefois que cette procédure de certification « ne va pas assez loin. Nous aurions préféré que tous les 6 ans, on fasse passer un QCM (questionnaire à choix multiples, NDLR) au médecin pour repérer là où sont ses éventuelles faiblesses. Pas pour le sanctionner, mais pour lui permettre d'aller se former là où il en a le plus besoin ».
Pierre Bienvault observe que « cette idée fait figure d'épouvantail chez les médecins, qui refusent d'en entendre parler. Un certain flou règne aussi sur le sort réservé aux praticiens qui n'obtiendront pas leur certification ».
Le Pr Uzan souligne que « l'idée n'est pas de sanctionner mais d'inviter chacun à améliorer ses pratiques ». Agnès Buzyn a précisé pour sa part que « la «meilleure sanction» sera celle de la «publicité de la certification auprès des malades». Selon elle, les médecins auront intérêt à afficher le fait qu'ils ont été certifiés et ceux, qui ne l'ont pas été, pourraient voir les patients se détourner d'eux », indique le journaliste.
Le Dr Michel Dru, ancien président du Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs (Snphare), réagit : « Cela n'est pas suffisant et il faudrait avoir le courage d'interdire d'exercice les médecins non certifiés. Dans notre spécialité, on voit des intérimaires qui travaillent dans des hôpitaux ayant une pénurie récurrente d'anesthésistes. Certains de ces intérimaires ont clairement des insuffisances, mais ils travaillent quand même car les hôpitaux ont désespérément besoin d'eux pour faire tourner leurs blocs opératoires ».
Pierre Bienvault précise enfin que « pour ne pas fâcher les médecins en exercice, il a aussi été décidé que cette obligation de certification ne s'appliquerait que pour les futurs nouveaux diplômés ».
Le Pr Uzan remarque que « les médecins installés pourront d'eux-mêmes s'engager dans la certification. Et je suis persuadé que beaucoup le feront en voyant tous les effets bénéfiques de cette démarche ».
« Fonctionnaires : les hôpitaux concentrent les plus hauts salaires »
Posté le 23/02/2019 à 07:31
C'est ce que titre Les Echos, qui relaie une étude de l'Insee qui « dresse le portrait des plus hautes rémunérations de la fonction publique ».
Leïla de Comarmond observe qu'« en 2016, écrit l'Institut, le 1% des agents le mieux rémunérés de la fonction publique, représentant 48.500 emplois, ont perçu «au moins 6.410 € net par mois en équivalent temps plein» ».
« «Leur rémunération moyenne atteignait 7.850 €, soit 4 fois plus que le salaire médian dans la fonction publique», souligne l'étude, qui pointe le fait que peu de contractuels sont concernés », note la journaliste.
Elle remarque : « Alors que d'aucuns imagineraient qu'ils se retrouvent surtout dans la fonction publique d'Etat, ce n'est pas le cas. Les hôpitaux concentrent 54% des 1% d'agents les mieux payés ».
« Il s'agit en grande partie de praticiens hospitaliers, dont 34% gagnent plus de 6.410 € net par mois et représentaient «plus de quatre salariés sur dix dans le dernier centile de rémunération» », précise la journaliste.
Leïla de Comarmond ajoute que « la fonction publique territoriale est sous-représentée. Avec 2.650 emplois seulement dans le dernier centile, elle n'en représente que 5%, contre quelque 40% pour l'Etat. Cette hiérarchie se retrouve quand on regarde le seuil de salaire délimitant le 1% d'agents les mieux payés, avec 7.560 € dans la fonction publique hospitalière, 4.580 € dans la fonction publique territoriale et, entre les deux, 6.370 € au sein de l'Etat ».
La journaliste relève que « ce dernier seuil recouvre cependant des réalités diverses. L'institut note ainsi une «forte concentration à Paris et la petite couronne où se situent les administrations centrales» (42% des plus hautes rémunérations pour seulement 16 % de l'emploi total) ».
Elle souligne par ailleurs que « les seuils énoncés pour les trois fonctions publiques sont tous inférieurs au privé, où le seuil de salaire délimitant les 1% des personnes les mieux payées se monte à 8.280 € net par mois en équivalent temps plein (chiffres 2015) ».
Leïla de Comarmond évoque enfin « une constante, dans un cas comme dans l'autre, c'est la sous-représentation des femmes dans les populations les mieux payées. Les statistiques sont édifiantes. Elles représentent les deux tiers des agents de la fonction publique mais seulement 45% des 10% les mieux payés et un tiers des 1% les mieux payés. C'est tout de même mieux que dans le secteur privé où les femmes ne sont que 17% des 1% les mieux payés ».
Leïla de Comarmond observe qu'« en 2016, écrit l'Institut, le 1% des agents le mieux rémunérés de la fonction publique, représentant 48.500 emplois, ont perçu «au moins 6.410 € net par mois en équivalent temps plein» ».
« «Leur rémunération moyenne atteignait 7.850 €, soit 4 fois plus que le salaire médian dans la fonction publique», souligne l'étude, qui pointe le fait que peu de contractuels sont concernés », note la journaliste.
Elle remarque : « Alors que d'aucuns imagineraient qu'ils se retrouvent surtout dans la fonction publique d'Etat, ce n'est pas le cas. Les hôpitaux concentrent 54% des 1% d'agents les mieux payés ».
« Il s'agit en grande partie de praticiens hospitaliers, dont 34% gagnent plus de 6.410 € net par mois et représentaient «plus de quatre salariés sur dix dans le dernier centile de rémunération» », précise la journaliste.
Leïla de Comarmond ajoute que « la fonction publique territoriale est sous-représentée. Avec 2.650 emplois seulement dans le dernier centile, elle n'en représente que 5%, contre quelque 40% pour l'Etat. Cette hiérarchie se retrouve quand on regarde le seuil de salaire délimitant le 1% d'agents les mieux payés, avec 7.560 € dans la fonction publique hospitalière, 4.580 € dans la fonction publique territoriale et, entre les deux, 6.370 € au sein de l'Etat ».
La journaliste relève que « ce dernier seuil recouvre cependant des réalités diverses. L'institut note ainsi une «forte concentration à Paris et la petite couronne où se situent les administrations centrales» (42% des plus hautes rémunérations pour seulement 16 % de l'emploi total) ».
Elle souligne par ailleurs que « les seuils énoncés pour les trois fonctions publiques sont tous inférieurs au privé, où le seuil de salaire délimitant les 1% des personnes les mieux payées se monte à 8.280 € net par mois en équivalent temps plein (chiffres 2015) ».
Leïla de Comarmond évoque enfin « une constante, dans un cas comme dans l'autre, c'est la sous-représentation des femmes dans les populations les mieux payées. Les statistiques sont édifiantes. Elles représentent les deux tiers des agents de la fonction publique mais seulement 45% des 10% les mieux payés et un tiers des 1% les mieux payés. C'est tout de même mieux que dans le secteur privé où les femmes ne sont que 17% des 1% les mieux payés ».